En octobre 2007, le comité Balladur lançait le débat sur le cumul des mandats avec le rapport « Une Ve République plus démocratique ».
Depuis, des dizaines de groupes Facebook ont prolongé le débat sur la toile, certains en appelant même à un référendum, mais, côté réformes, les choses n’ont pas vraiment évolué. Ou presque pas.
Si à l’UMP la question ne suscite que des réactions isolées, la fin de l’omerta semble avoir sonné du côté du Parti socialiste.
C’était le 3 février dernier, lorsque la première commission électorale du Parti a adopté, à l’unanimité, la règle du non-cumul pour ses candidats aux élections européennes. Chouette, non ? Sauf pour le camarade Jean-Paul Denanot, première victime des nouvelles règles dictées par Solférino. Et les déçus vont être de plus en plus nombreux car Martine Aubry veut étendre la règle du non cumul aux autre élections.
Dernier épisode en date, l’étonnante annonce cette semaine de Arnaud
Montebourg. Le député et président du conseil général de Saône-et-Loire va en
effet quitter un de ses mandats. « Je reste convaincu qu'il faut mettre fin
à ce système généralisé » estime Arnaud Montebourg. Un "coup de com’"
diront certains, mais un symbole fort de la part du Secrétaire national à la
Rénovation du Parti socialiste.
Tout comme Arnaud Montebourg, vingt et un députés sont président de conseil général dont Marie-Françoise Pérol-Dumont en Haute-Vienne. Si le Parti socialiste s’engage durablement dans la logique du non cumul, notre présidente va devoir choisir entre ses deux mandats. Lequel ?