Qu’on se le dise, Margaux n’a pas d’accès Internet dans sa campagne toscane, donc Margaux est au chômage technique. Là, c'est exceptionnel, car je suis à San Gimignano, un village médiéval hyper touristique (et très beau), classé au Patrimoine mondial de l'Unesco, comme le Val de Loire. Vendredi soir, en arrivant de nuit, Margaux a mangé les meilleures pizzas de sa vie, avec deux bons verres de chianti (ben oui, j’allais pas demander du saumur-champigny). Préparées et cuites sous mon nez, dehors, au feu de bois. Me voilà donc dans ma hacienda biodynamique et j’ai déjà fait plusieurs fois trempettes dans la piscine naturelle, bordée de salicaires et de gauras, à l’ombre d’un pin parasol. Quand on sort de l’eau (chaude), les grenouilles sautent, c’est une merveille sans javel.
Sur mon transat, où je parfais chaque jour un peu plus mon bronzage (de moins en moins agricole, bien que je sois dans une ferme), j’ai retrouvé Adamsberg. Pas mon amant de l’été, non, je ne vais pas m’encombrer avec ça (j’ai bien assez de mes bagages et je n'en ai pas l’utilité, même chez les ritals). Adamsberg, le héros de Fred Vargas. Quand j’ouvre un Vargas, c’est vraiment les vacances. Piscine, lecture, piscine, lecture. Cuisine, lecture, cours de cuisine, piscine… A vous de poursuivre la liste : c’est un sudoku toscan, d’une logique imparable. Cela étant, je risque de ne pouvoir vous donner des nouvelles que jeudi, quand je retournerai à la civilisation, à Florence.
Photo : Ce que l’on voit de notre cuisine : à droite, la terrasse privative. En contrebas, des chèvres blanches. En fond sonore, le bruit du vent dans les cyprès et le chant des cigales. Chaud dehors, bon dedans, grâce aux murs épais de la vieille bâtisse.