Vous connaissiez, vous, le Festival de musiques interdites par le IIIe Reich ? J’avoue que je le découvre à sa 4ème édition qui vient de se dérouler au Théâtre Toursky de Marseille les 10 et 11 juillet derniers. Pourtant, il semble avoir fait l’objet de polémiques, son intérêt ayant été mis en cause par un (des?) élu local. On va dire que l’ensemble a un rayonnement quelque peu limité à la région ?
Alors que le régime Hitlérien a étouffé de nombreux compositeurs avec leurs oeuvres, le sujet d’étonnement vient de l’absence d’intérêt porté à la redécouverte de ces oeuvres 70 ans plus tard. A part la presse locale, je ne vois pas de trace de l’événement au niveau national. Pourtant, pour militer contre une forme moderne de censure et oeuvrer pour notre devoir de mémoire, les initiateurs mobilisent des têtes d’affiche populaires au service de créations qui devraient permettre une plus grande exposition. Car ce sont bien des créations que le Festival propose avec l’Opéra Athalie de Menselssohn d’après Racine (avec Julie Depardieu) et l’Hirondelle Inattendue du polonais Simon Laks (avec Marie Laforêt). Avec l’orchestre philharmonique de l’Opéra de Marseille (80 musiciens, 80 choristes).
C’est en suivant l’actualité de la chanteuse (on a bien compris que j’étais fan) que j’ai découvert l’existence de ce spectacle (comme quoi…). Elle en parle dans un train à l’équipe de Yagg, en justifiant sa place dans un Opéra sans la voix lyrique qui va avec et en révélant qu’il y aura d’autres représentations du spectacle. On y découvre au passage ses prochains projets en plus de la tournée de Master Class : une mise en scène d’opéra, son retour avec un tour de chant et une pièce japonaise (le tout au conditionnel).