Sur les traces d'Imago Sekoya
A la suite de la guerre climatique interplanétaire Terre-Mars, le niveau de l'eau est monté sur terre. Il se stabilise à 1000 mètres d'altitude. La planète Terre devient la planète Mer. Il ne reste que ce qui dépasse, les grands sommets : Rocheuses, Cordillère des Andes, Himalaya... Une myriade d'Iles : Tibesti, Oural, Appalaches, Auvergne...
En 1991 après J.-C., l'équipe de Doublevébé découvre dans un vallon perdu du Livradois, l'épave d'un vaisseau qu'ils identifient comme étant celui de la " Belle Etoile ". Les soutes du bâtiment sont encombrées de très nombreux documents. Avec grands soins, l'équipe entreprend de les récupérer et les soumet à l'expertise du SNUR et du laboratoire de la police scientifique. Les analyses révèlent qu'il s'agit d'authentiques documents provenant de la planète Mer et datés des années 240 après la montée des eaux.
➥ Les " manuscrits d'Imago Sekoya "
L'équipe de Doublevébé s'attache dès lors à la restauration minutieuse de ces documents. Parmi les ouvrages provenant de la planète Mer, les " manuscrits d'Imago SÈkoya " représentent une découverte des plus riches et des plus passionnantes. Il s'agit de carnets de voyage composés de cartes géographiques, de dessins, de textes manuscrits, de croquis et d'imprimés que l'auteur a récoltés au cours de ses pérégrinations.
Imago Sekoya est né en 209 après la montée des eaux. Entomologiste, il a suivi des études supérieures dans la chaire du professeur Gomel, à l'Institut Jean-Henry Fabres des Iles du Lévézoux. Sa spécialité : les lépidoptères. Le 17 février 239, il est engagé au sein de l'équipage scientifique du professeur Sao. Leur mission est d'établir un bilan de santé de la planète Mer au cours de la croisière inaugurale du grand dirigeable la Baleine d'Ewent. Peut-être est-ce son métier d'observateur scientifique qui encourage une manie presque obsessionnelle : la tenue de manuscrits de voyage. Il se promène partout sur la planète Mer avec ses carnets et ses stylos. A la moindre occasion, il note et dessine en quelques traits ses rencontres, ses pensées, un paysage... Il ramasse des bouts de papiers imprimés et les colle dans ses carnets.
En 239 après la montée des eaux, il découvre les fascinants territoires des Îles d'Auvergne. Avec son carnet à dessin et son crayon, Imago Sekoya décrit les lieux qu'il traversent et raconte ses rencontres avec les tribus de mer.
➥ Sur les traces d'Imago Sekoya
Sa balade commence dans le port d'Allègre, en Haute-Loire. Le site est connu pour son institut géographique bâti sur les hauteurs du port. Puis c'est dans le port de pêche de la Chaise-Dieu, dominé par sa majestueuse abbatiale Saint-Robert, que le jeune entomologiste fera halte. Là, les moines lui révèlent l'existence de l'île au Bois : l'île interdite. Et pourtant, c'est bien en cette île que le jeune Imago va échouer. Perdu au milieu d'une forêt dense, il est recueilli par la pacifique tribu des Thallophytes qui vivent accrochés aux branches de séquoias aquatiques. Près de là, sur l'île de Liberty, une singulière activité se pratique : la distillation de champignons. Imago fait ensuite escale à Besse-en-Chandesse, dans le Puy de Dôme, au pied du Montchal, volcan en activité avant de s'en retourner par la mer jusqu'à la capitale de l'archipel des Îles d'Auvergne : Saugues en Haute-Loire.