Le joueur de centre des Blue Jackets de Columbus Derick Brassard n'a que deux objectifs : arriver au camp dans une forme resplendissante et ne pas se blesser par la suite.
Brassard a cru bien faire, la saison dernière, lorsqu'il s'est porté à la défense d'un coéquipier devant le costaud James Neal, des Stars de Dallas. Mais son adversaire lui a plutôt infligé une blessure à l'épaule qui l'a forcé de mettre fin à une saison qui s'annonçait exceptionnelle pour le Gatinois, qui avait amassé 25 points en 31 rencontres.
«Partout où je vais, les gens m'en parlent, a confié le natif de Hull. Pourtant, après l'incident, l'équipe a mieux joué et les joueurs ont commencé à plus se tenir ensemble.»
Or, si Brassard reconnaît que l'équipe semblait plus unie après qu'il soit tombé au combat, il souhaite maintenant disputer une saison complète de 82 matches avec les Jackets.
«J'ai juste joué 31 matches, la saison dernière. J'essaie de jouer le plus souvent possible pour arriver au camp dans la meilleure forme possible.
«Si j'avais joué 50 matchs, j'aurais traversé la 'zone de pression' et la saison prochaine, je devrai encore me prouver.»
Mais sa dislocation de l'épaule est-elle entièrement guérie?
«Je suis complètement rétabli. Ça fait deux mois. Habituellement, je prends deux semaines de repos après ma saison, mais j'ai immédiatement débuté mon entraînement cette année.»
C'est sans Brassard, considéré comme le joueur de centre numéro un de l'équipe, que les Blue Jackets ont été balayés face aux Red Wings de Détroit. Ironiquement, l'organisation et entourage lui avait dit de prendre son temps avant de se faire opérer parce que l'équipe n'accèderait pas aux séries.
«Avant de me faire opérer, mon entourage m'avait dit 'ça ne presse pas, on ne fera surement pas les séries'. J'ai attendu un mois plutôt que de me faire opérer sur-le-champ.
«Si je m'étais fait opérer une semaine plus tôt, j'aurais pu jouer en séries.»
Par ailleurs, Brassard a hâte de retrouver l'ailier explosif qu'est Rick Nash, le joueur de concession des Jackets. Par contre, ce n'est pas seulement parce qu'il aura l'occasion de jouer avec lui.
«C'est notre leader. C'est un joueur que tout le monde veut dans la chambre et tous les joueurs de l'équipe voulaient qu'il reste. De l'avoir pendant huit ans, ça veut dire qu'on aura une bonne équipe.
«C'est un très bon signe pour l'occasion.»
Il se hâte aussi de côtoyer l'autre joueur de centre québécois, Antoine Vermette, qui s'est amené à Columbus en retour du gardien Pascal Leclaire.
«Je pourrai apprendre de lui. Il est très bon sur les mises en jeu et dans les deux sens de la patinoire. Ce sera agréable d'apprendre d'un joueur québécois.»
«Lorsque j'étais plus jeune, je le regardais jouer avec les Sénateurs. Je le voyais comme un modèle.»
(Source: CorusSports)