Orwell disparaît des étals, et des Kindle
Un coup des Russes ? Non d'Amazon, ou de l'éditeur...
En effet, dans les colonnes de CNET, elle reconnaît qu'elle n'aurait pas dû opérer de la sorte en effectuant une suppression sauvage des ebooks directement sur le Kindle de ses abonnés. Et surtout sans concertation. Bien que le remboursement des oeuvres s'en soit suivi, cela pose un sérieux problème quant aux possibilités d'influence d'Amazon sur le contenu que les usagers téléchargent, et plus globalement, achètent.
Cependant, la décision ne viendrait pas du marchand que d'effacer ces ebooks, mais de l'éditeur lui-même qui aurait décidé de ne plus vouloir que les livres figurent dans les étals du cybervendeur. Un nouveau revers pour Amazon de la part d'un éditeur ? Autre question, que nous avions soulevée dans un précédent sujet, que de savoir si ces derniers entament une sorte de résistance contre le marchand...
Droits d'auteur contre droit des consommateurs
L'explication fournie par Amazon ne manque toutefois pas de piquant : « Les livres ont été ajoutés à notre catalogue en utilisant notre plateforme de self-service, par un tiers qui ne disposait pas des droits pour ces ouvrages », explique Drew Herdener, porte-parole de la firme. Alors question de droit ou de changement d'avis ? Mystère. La société assure néanmoins que ce genre de procédure n'aura pas plus lieu de la sorte : on peut au moins espérer que les clients soient désormais avertis si pareil cas venait à se reproduire.
Car un phénomène de contrôle sur les achats ne manque pas de susciter le débat : si Amazon explique clairement qu'en achetant le livre pour le Kindle, l'usager n'en devient pour autant pas propriétaire, il n'explique cependant pas qu'ils peuvent être supprimé directement du lecteur ebook, comme ce fut manifestement le cas pour certains. De là l'idée de ne pas télécharger directement avec le Kindle, mais depuis le site et en effectuant une copie sur son ordinateur, propose un des clients mécontents.
Harry Potter dégage aussi : quel contrôle encore d'Amazon ?
Voilà en tout cas de quoi donner des arguments pour les tenants du livre papier, d'une part, mais qui devrait surtout inciter tout un chacun à se demander comment une telle pratique peut être acceptée. Car cette procédure lève le voile sur les connexions entre l'objet et la société, qui dispose là d'un moyen de contrôle excessif sur les livres achetés...
En outre, signale MobileRead, d'autres ouvrages, notamment des versions numériques de Harry Potter ont subi le même sort. Largement plus compréhensible de ce point de vue, on sait les réticences de Rowling dans ce domaine.