Better Than Sex (2001) est un film taiwanais de Su Chao-pin. Le film raconte l’histoire à Taipei d’un jeune lycéen complexé par la taille de son sexe qui pour se réconforter se réfugie dans la lecture de magazines pornographiques. On y suit les frasques de trois idiots qui viennent d’acquérir une lame ancestrale poursuivis par un policier en scooter, une équipe de télévision japonaise qui tourne une émission ainsi que deux jeunes lycéennes qui plongent dans la délinquance…
Le film de Su Chao-pin est un ensemble de petites scènes éparses reliées les unes aux autres, des scénettes où l’on retrouve la petite vie de chacun des personnages, qui se rencontreront d’ailleurs à un moment ou un autre. Une espèce de Pulp Fiction à la sauce taiwanaise dans une ambiance teen movie qui ne parvient pas à accrocher son spectateur. Si Better Than Sex fait rigoler par moment notamment avec le trio d’abrutis, le film n’en reste pas moins une comédie loufoque qui manque de punch et de régularité.
Better Than Sex souffre dans son ensemble par des personnages pas si attachants car pas assez approfondis. Alors oui, on pourra souligner l’audace, si elle en est, de ces histoires qui s’entrecroisent jusqu’au dénouement final, cassant ainsi la linéarité de base notamment dans le passage de témoin d’un personnage à l’autre, plutôt abrupte. Pourtant, il manque au film de Su Chao-pin une consistance que même l’humour ne parviendra pas à faire oublier.
Finalement, Better Than Sex est un film moyen, pas mauvais non plus, juste moyen. Il fait parfois rire, il ennuie de temps en temps, on s’étonne de le trouver long alors que sa durée est celle d’un film standard. Il est tout simplement loin d’être incontournable.
I.D.