Ça faisait longtemps que j'avais envie de l'écrire. En fait, plus encore que Némo, vous l'aurez deviné, les sentiments que j'éprouve pour cette chanson révolutionnaire, sont peu amènes. Je dirais même que mes réflexions sur le sujet sont assez proches de celles de Roman. Il y a toute une mythologie autour du drapeau et de la Révolution qui ont le don de m'exaspérer. En réalité, il y a une date importante, pendant la Révolution, c'est la nuit du 04 août. C'est là que l'Ancien Régime décide, sous la pression conjuguée des idées qui circulaient depuis le début du siècle et du peuple, d'abolir une large part de ses privilèges.
Le second point important, c'est la réforme du Droit. Le droit révolutionnaire a véritablement ouvert une nouvelle ère. Seule chose valable de la Révolution que Napoléon s'est empressé d'anhiler.
Le reste à acouché de monstres, de crimes, de meurtres et d'infâmies. D'ailleurs, sans famine, sans crise économique (la Révolution a connu aussi ses titres faiansés avec les assignats de Law), il n'y aurait pas eu d'émeutes et donc pas de révolution. Le régime se serait doucement mais sûrement libéralisé et la France aurait évité bien des misères.
D'ailleurs, partout où l'on a brandi par la suite la Révolution pour inspirer une révolte, cela a servi à établir des dictatures ou des semi-dictatures.
Pour revenir à la Marseillaise, je n'ai aucune sympathie pour un hymne qui veut abreuver de sang la terre. C'était un bon chant de guerre en un temps où la France était menacée par des puissances étrangères, mais c'est un mauvais hymne national.
Là s'arrête mon inimitié. J'aime mon pays, j'aime mon drapeau, et j'aime ma culture et ma langue. Je serais prêt (volontiers) à laisser tomber mon drapeau pour le bleu étoilé de l'Europe, mais jamais je ne renoncerai à ma culture et à ma langue.