Je ne suis pas un spécialiste de l'athlétisme. Mais un contact amical et durable avec Bernard Amsalem, président de la fédération française d'athlétisme, m'a permis de m'améliorer dans la connaissance des performances, des spécialités, des difficultés de telle ou telle épreuve de ce sport vedette aux Jeux Olympiques. Je le remercie publiquement de m'avoir permis de découvrir, ce vendredi, les beautés d'un sport magnifique au sein duquel on cultive des valeurs nobles : l'intégration, le métissage, la lutte contre le dopage.
Et puis, comment ne pas être bluffé par la facilité, la décontraction, le talent d'un homme exceptionnel, Usain Bolt, qui approche son record du monde du 100 mètres (9'' 79 contre 9'' 69) malgré le vent et la pluie et aussi des adversaires qu'on aurait trop tendance à oublier.
Le meeting du golden globe faisait donc étape à Paris-Saint-Denis vendredi. Sous les yeux de Rama Yade, nouvelle secrétaire d'Etat aux sports, et de quelques autres invités de marque, les engagés à la perche, au triple saut ou au javelot…n'ont pas battu de record du monde et se sont contentés de performances moyennes. La météo ne se prêtait pas aux exploits. Les 50 000 spectateurs présents auront tout de même apprécié l'engagement des athlètes, la belle victoire de Khenissi Benabab sur 3000 mètres/steeple (« il n'y a pas que les Jamaïquains, il y a aussi des Français ») la présence au micro de la reine Christine (Arron) de Hicham El Guerrouj. Le feu d'artifice fut malheureusement tiré devant un stade vide, le public fuyant les embruns au plus vite.
Ce matin, Bernard Amsalem était heureux. Heureux d'avoir aidé à faire plaisir à ceux qui aiment le sport, heureux pour les 160 bénévoles qui assurent aussi le succès d'un meeting annoncé à grands renforts de publicité, heureux d'avoir permis à Usain Bolt de montrer comment vit, court, réagit un futur champion du monde déjà triple champion olympique.