De gros efforts ont été réalisés en direction de la botanique et de la recherche des variétés perdues, simplement oubliées (bio-diversité). C’est ainsi que des “fruitiers de jadis” peuvent renaître à la connaissance, comme les fondantes “poires de Madeleine” que nous croquions jeunes d’un seul coup de dent, petites jaunes et pleines de guêpes dès la fin aout. Elles étaient ainsi nommées pour leur mûrissement très précoce, au moment des fêtes vézèliennes de la Madeleine. Toutes ces anciennes variétés sont regroupés dans un “garden center” d’un autre âge sans mutants.
A Saint Brisson un jardin de “simples” trône entre les bâtiments principaux, sur la place centrale. On y retrouve les herbes des bords de chemins, les splendides digitales, les fougères gigantesques des bordures de routes forestières toutes puissantes en Morvan, les chardons sans OGM, une flore merveilleuse et toujours menacée par le désherbant agressif, Monsanto ou le goudron. Ici la chimie est proscrite et lorsqu’il faut quelque peu dégager un chemin, c’est à la vapeur que s’effectue le nettoyage.
Si vous passez en Morvan n’hésitez pas à faire un petit détour par cet endroi du versant est morvandiau, il vous donnera l’envie de vous enfoncer plus avant dans le “poumon vert” granitique et le “château d’eau” des trois bassins fluviaux nationaux.