Bon alors, Pina Bausch sur scène, et ses spectacles systématiquement pris d'assaut, je n'aurai jamais vu ça dans ma vie. Bon, alors, en supplément de son oeuvre chorégraphique, il reste ses petites traces cinématographiques (l'ouverture de Parle avec elle et la princesse aveugle d'E la nave va de Fellini). Parmi toutes les images filmées qui ne transmettront sans doute que partiellement l'émotion de la scène, j'ai une tendresse particulière pour ce montage parallèle (et les étonnantes résonances des lieux) entre son propre film (La plainte de l'impératrice 1989, pas vu) et le Théorème (Pasolini 1968) :
Et tant qu'on est dans les hommages hors délai, allons-y franchement et désolé d'avance car après trois semaines de deuil mondialisé, ce blog perd son label "100 % MJ free" et y va de sa petite célébration dérisoire... mais c'est juste parce que c'est seulement hier que m'est revenue en mémoire cette scène d'une grâce inouïe (et c'était juste avant que je lise ça) :
Mister Lonely (Harmony Korine 2007)
... grâce inouïe, disais-je, quand bien même la quasi-totalité du reste du film d'Harmony Korine est à peu près irregardable, sans doute en partie parce que l'auteur pousse à son comble l'identification avec l'enfant "génial mais autiste et qui en souffre tellement". Au moins, durant ce plan d'ouverture aura-t-il réussi à ce que "rien ne pose ni ne pèse"... Son moonwalk à lui, somme toute.