Pierre Lellouche, c’est l’histoire d’un
qui aurait aimé avoir l’air, mais qui n’a pas l’air du tout. Sur un ton
toujours exaspéré voire supérieur, ses prises de paroles frisent
l’incident diplomatique. Un peu comme un Montebourg en recherche de
reconnaissance.
D'ailleurs, en 1998, lors de la proposition de loi sur le PACS, il défend des convictions fondées sur la famille traditionnelle estimant « qu'un enfant a besoin des deux piliers structurants que sont un père et une mère » et s'oppose à tout contrat civil dont pourraient bénéficier les personnes homosexuelles, qu'il regarde comme le prélude au mariage et à l'adoption par des homosexuel(le)s. Pierre Lellouche s'exclame même pendant les débats en parlant des homosexuels « il n'y a qu'à les stériliser ! » selon le compte rendu officiel du débat parlementaire du 8 novembre 1998. Puis, en 2007, en pleine période électorale, pour se rapprocher de Nicolas Sarkozy, il change de position et soutien le contrat d'union civile proposé par le futur Président de la République que soutien déjà Roselyne Bachelot.
Pierre Lellouche est reconnu pour être un atlantiste pro-Otan, comme François Fillon...Tiens d’ailleurs, la reconnaissance. Jacques Chirac n’a jamais voulu de Lellouche dans ses gouvernements. Il estimait le personnage trop perso, trop versatile rapportait la presse de l'époque...
Après de nombreuses tentatives infructueuses, il entre donc par la petite porte au Gouvernement comme Secrétaire d'État aux Affaires européennes. L'Europe n'est plus un enjeu pour Nicolas Sarkozy : la Présidence française est passée, les élections aussi. Bref, un Secrétariat d'Etat sans intérêt pour le Président la République.
Alors se pose la question de savoir à quoi sert Pierre Lellouche dans un Gouvernement où toutes ses qualités sont déjà représentées, où toutes ses compétences sont déjà représentées ainsi que ses idées.