La compil de l'été : votre 20 tout 9

Par Maigremont

Nous y voici donc. Après un mois de relâche cet été (nous l'avions bien mérité), voici que les VdV repointent le bout du nez en ce mois de septembre.
Le thème : faites-nous part de votre découverte de l'été. Celle qui mérite d'entrer indéniablement dans votre cave ou bien encore un vin qui vous a procuré de belles sensations alors que vous étiez tout reposé et tout bronzé.

21 participants dont 5 dames pour ce 6 ème volume dont voici la jaquette ! Bravo à toutes et à tous !

Honneur aux dames d'abord, avec Marsha qui a dégoté depuis les US un Champagne brut rosé. Ce Champagne Camille Savès à Bouzy est un plaisir à regarder et livre des notes de mirabelle et d'agrumes. Et Marcha parle de ce vin comme le commencement de l'été indien...

Iris du domaine de Lisson, nous indique que même si le thème de ce VdV devait être un vin de vacances, ce n'était pas tout à fait vrai pour elle : eh oui, comme elle est vigneronne, point de vacances à la veille d'une si importante étape que sont les vendanges ! Mais elle a fait un petit effort (;-)). En exclusivité, elle nous raconte DEJA le millésime 2007 avec les premiers jus de son domaine fraîchement vendangés ou même lors des quelques prélèvements d'avant récolte. On peut le dire Iris, ton 2007 on l'aime déjà.

Geneviève, une tite nouvelle que nous accueillons avec plaisir pour ces VdV, en direct de Londres dont elle se définit comme "une femme se laissant guider par son ventre, son nez et son palais vers des endroits où de grands plaisirs se cachent et prenant à coeur ce qui est bon !"
Elle nous fait part de 2 vins du sud. Un Minervois vieilles vignes 2005 du domaine Pierre Cros d'une belle richesse et qui prouve qu'un producteur peut faire quelque chose de très bon à partir de carignan centenaire. Et puis un blanc, un côtes du Roussillon 2005 cuvée Laïs de Olivier Pithon qui mérite la palme de l'originalité, du rendement très faible et de l'équilibre.
Tu fais maintenant partie des VdV Geneviève ! N'oublie pas, c'est tous les mois.

Au tour de notre Lisa mondiale, celle sans qui ce post ne pourrait avoir lieu. La créatrice des VdV fait un petit come back vers le 5 ème épisode et les vins tout roses : le Château de Pibarnon 2006. Preuve que la friandise, l'équilibre parfait et l'élégance du fruit ont fait que ce rosé est un vrai coup de coeur pour Lisa.

Qui a dit qu'elle faisait seulement bien la cuisine ? Elle sait déguster et elle le prouve ! Autre tite nouvelle, mais pas si inconnue que cela en la personne de Sylvia dit Baraou qui commente un vin fait également par une femme (Stéphanie Roussel) : un côtes du Marmandais rouge 2003 du Château Lassolle aux arômes de fruits noirs et une bouche fruitée aux tanins jeunes. Bravo Sylvia pour cette découverte.

Passons aux hommes et au p'tit gars qui Slurpe : c'est une fois rentré de vacances que Jérôme découvre un vin à l'étiquette pour le moins originale. Un gamay pur jus aux rendements infimes en AOC Touraine du domaine des Bois Lucas. Cette cuvée Autosan (du nom de son géniteur, mari de la proprio du domaine) à l'air attirante avec son nez net et épicé, sa bouche faite de tanins croquants. Ca, c'est une trouvaille qu'on slurperait à volonté.

Le vin tout neuf d'un autre bizu, Loïck, est un VDP de l'Hérault blanc 2005 du domaine Puech Lazert. Il est fait par un mec profond, dont la rencontre ne laisse pas indifférent. Seulement 500 bouteilles pour cette rareté (viognier/chardonnay) élevée en fût, par un ancien coopérateur qui a décidé de voler de ses propres ailes. Il le dit (Loïck) : "Il faut soutenir et promouvoir ces p'tits gars".

Passons à l'est de la France avec Phillipe (encore un nouvel entrant au club VdV), amateur des vins d'Alsace. Pour lui, répondre au thème de septembre n'a pas été facile ! Pas un vin qui mériterait d'entrer dans sa cave, mais un domaine tout entier. Ce sont Olif et Phil Rapiteau qui vont être contents, puisqu'il s'agit de Patrick Meyer. Un article étonnant de vérité sur ce personnage.

Au tour du très discret Christophe qui porte haut et fort ses couleurs locales avec un vin dont le cépage est oublié : le gamay de Bouze (mais pas de vache. Ok, j'arrête tout de suite). Il nous parle du domaine Henri Marionnet "cépages oubliés" 2005, AOC Touraine comme d'un vin à la bouche ample mais souple et à la gourmandise épatante. Et Christophe d'ajouter qu'il aime de plus en plus les vins de Loire : un connaîsseur !

Notre collectionneur de nains de jardins, Olif a trouvé tout près de Morteau ce Sau6, vin de table du domaine Saurigny. Ce cépage sauvignon arbore fièrement la pomme et une finale qui agace un peu les gencives ! Un vin déroutant en somme. Et puis comme un seul ne suffit pas, notre terroiriste a également ramené de son voyage au pays de Rabelais une 2 trouvailles de dernière minute : 2 vins de table des caves Sauty du couple Claire et Florent Bejon. 1 blanc à base de chenin sur le fruit et stimulant les papilles. 1 rouge, cabernet franc livrant un fruit charnet et pulpeux. Et dire que des trouvailles il en a plein son coffre à jouet !

Eric, vous savez, celui qui dégaine plus de recette de cuisine qu'il n'existe de jour dans l'année (mais c'est aussi un redoutable dégustateur), nous raconte l'histoire de Walden, la winerie à la française composée de vignerons du Roussillon qui ont des vignes au fort potentiel et peu de moyen mais épaulés par Hervé Bizeul (rien que ça). Ce Walden version 2006 sent bon le sud (épices) a été élevé en cuve pour préserver le fruit. La gourmandise de la bouche fait dire que pour environ 6/7 €, on est pas volé !

Pour le Gastronomique François, le vin se décline en version portugaise : un Vinho Verde Deu La Deu 2005 qui l'a surpris par son gras et ses notes mielées, grâce à des raisin murs. Cette belle qui titre 13 ° et qui se boit toute seule est déjà dans la cave de François ! Bien vu.

On file de l'autre côté des Alpes avec Cédric et cet Anarkos. L'énergumène qui n'en est pas un, offre des tanins doux de cerise avec un léger sucre résiduel : il coule tout seul. Malheureusement, on ne pourra le boire que localement : ce sera donc direction le soleil de l'Italie pour le (re) découvrir. Et un petit encart UN dans la RVF d'octobre 2007 pour Cédric (p 15).

On l'appelle le Julien Leperse du Net, l'homme aux 4 blogs à la suite :-)
Laurent 1, dit le blog pro, nous annonce la parution à sa carte des vins du domaine Shloss Godelsburg. Des autrichiens déclinés en blancs, du sec au tardif. Un domaine coup de coeur pour Lolo.
Laurent 2, dit le blog perso. Un côtes de Toul qui fleur bon les fleurs blanches, la pêche avec une acidité tout en rondeur avec groseille et canneberge. C'est de qui ? Du domaine Lelièvre.
Pour le 3 ème blog, le sans fils des grands soirs, c'est Sylvia (commenté un peu plus haut) qui avait pris la main.

Philippe, l'homme des grands événements "ascensionistes" présente là un duo (blanc et rouge), vin de pays des Bouches du Rhône du domaine Hauvette. Le blanc, s'il n'est pas servi trop froid, fera à coup sûr le compagnon idéal d'un foie gras voire même de mets plus innovants. Le rouge fruité, même s'il se montra un chouille rustique, résista sans soucis à une viande allongée de miel. Et le Phil, il a même redécouvert (que ne ferait-il pas pour la science) le Poiré de Mayenne d'Eric Bordelet. Le normand que je suis apprécierait sans doute de le rencontrer.

Descendons au sud de la France maitenant et plus précisement sur la Rive Droite de la Garonne. Non Daniel, ta découverte colle bien au thème de ce VdV #6. Plus qu'un vin, un homme : Patrick Grisard et son château Cornélie. Ici et maintenant, un vin de table rosé de caractère, les Perles de Cornélie (quel joli nom). Et puis un rouge, un Haut-Médoc : le château de Cornélie 2005. Il se livrera à qui sait l'attendre, mais il chante déjà la liqueur de cerise et les épices avec une bouche faite de fruits murs

2 petits gars qui n'ont pas de blog, mais qui ont tenus à participer. C'est bien !
Antoon, oenologue des Côtes de Blaye à eu un coup de coeur pour un Côtes de Provence 2000, le château Saint Baillon (cuvée Oppidum) : "J'ai découvert ce vin par hasard sur conseil de la sommelière car j'étais en Provence, je suis donc resté local (en plus le vin était présenté sur la carte avec ses caractéristiques, et son histoire), et heureusement que l'on ne me l'a pas servi à l'aveugle car je me serais sans doute planté de géographie, bref, un vin de grande classe.
Un vin d'une attaque fraîche, des arômes de violette, torréfaction, puis confiture de cassis, des tanins qui m'ont rappelé ceux du Pavillon rouge 1990 (rien que ça !), c'est-à-dire nombreux, fins et soyeux. La finale cependant reste moyenne, mais que du plaisir. Du Bonheur pur ! Ce vin est ma révélation de l'été pour 2 raisons, la première je l'ai bu à Toulon-Morillon (au Gros Ventre), la seconde ce vin est un est séducteur : viril mais élégant. Pour preuve l'accompagnement fut éclectique, pour ma part une entrecôte crémé recouverte d'un lit de truffe d'été et ma compagne l'a marié avec une Dorade. "

Laurent, allias Chinbourg pour les habitués des forum, a craqué pour un vin de Loire. Ca vous étonne ?? Un Saumur blanc, répondant au nom voyageur de "Ami Chenin" vinifié par Xavier Amat. "La robe est jaune, avec des légers reflets verts, le vin n’est pas filtré. Le nez est discret, sur des notes florales. A l’aération, les notes florales de tilleul légèrement mentholées, puis de noisettes. En bouche, l’attaque est ample, le milieu de bouche s’équilibre grâce à une bonne combinaison gras(alcool)/acidité, les fruits jaunes murs s’expriment alors, belle finale, bonne persistance aromatique. Le vin prendra son envol à table, sur un joli poisson en papillote citronné.
Pour un premier millésime, bravo, je suis impatient de découvrir le 2006.
38 ares, sur une parcelle argilo-calcaire et une autre calcaire affleurant, mode de culture naturel, vinification naturelle, élevé un an en fûts."

Pour finir, la participation de 2 gars de Maigremont.
Luc, se dope maintenant aux vins de ses vacances, passées en Irouleguy. Là, il s'agit d'un rosé de chez Abotia. La robe est groseille à reflets pourpres. Le nez est dense et libère des effluves de confiture de framboise. La bouche, végétale et ronde, commence tout en douceur avec une matière bien présente.
Gildas (allias celui qui écrit et qui a pris plaisir à résumer toutes vos belles découvertes). Mon coup de coeur sans conteste revient à un vin en provenance du pays de ma belle famille espagnole : un Rioja de Sierra Cantabria, cuvée especial 2002. Rien à voir avec ces vins dont le "boisé vanillé" est dominant, mais bel et bien du fruits en concentré. La bouche est dense, réhaussée par une acidité bien dosée. Le fruit est encore très présent tout au long de la longue finale. Un vin issu de macération carbonique, d'une bodega née il y a 50 ans. Le plus remarquable, c'est l'association parfaite avec la paëlla de montagne /mer d'un soir (filet mignon de porc, poulet, calamars, gambas et moules d'Espagne). On aurait dit qu'ils étaient fait l'un pour l'autre.

Maigremont n'attendait pas beaucoup de participants pour une reprise, mais vous avez fait de ce rendez-vous un grand moment de dégustation. Merci à toutes et à tous pour votre participation !

Une dernière chose : n'oubliez pas de saisir vos notes de dégustations sur Vinorati.