Revenons donc à mes moutons, enfin à mes lectures, la bergerie, ce sera pour après... quand je serai fatiguée de cette vie tumultueuse qui m'emmène sur les routes chaque jour à la découverte de nouvelles organisations, de nouvelles personnes - en passant j'admire le paysage - beaucoup de salariés aimeraient pouvoir sortir de leur bureau et j'en suis bien consciente, je profite donc de chaque minute. Je vous disais donc que je multiplie les sources d'informations par l'achat ou l'emprunt de livres et revues. Férue de lecture, je le suis d'autant plus depuis que je me suis prise de passion pour la gestion des ressources humaines et il me parait important de connaître les derniers courants, "ce qui se dit", les innovations ... aussi bien appliqués en entreprises qu'en collectivités. La gestion des ressources humaines ne connait pas le cloisonnement et il devrait exister davantage de passerelles pour que des compétences privées puissent se mettre au service du secteur public. A défaut, c'est vers la lecture que je trouve mon inspiration pour tenter de créer ma propre logique, avoir les meilleurs arguments possibles, continuer la recherche sur toutes améliorations probables.
L'entretien de Hervé SERIEYX au magazine "Management" à l'occasion de la sortie de son livre "CONFIANCE MODE D'EMPLOI" fait partie de ces articles qui valident certaines de mes théories.
Quelques exemples :
"C'est l'intelligence qui fait avancer. Pas la peur ni l'obéissance aveugle. La trouille n'a jamais rendu personne innovateur"
"Pour les jeunes [...] le travail n'est plus une valeur [...] ils entendent ne pas se faire avoir."
"la supériorité hiérarchique ne fonde en rien une supériorité sociale."
Le management, l'autorité, la hiérarchie sont des mots qui hérissent ou font peur : l'image française de l'entreprise, que les collectivités ont repris à leur compte, est très mauvaise. Cette image est véhiculée aux jeunes générations qui l'abhorrent et on comprend mieux pourquoi le travail ne peut être considéré comme une valeur (ils ne souhaitent pas travailler pour un chef mais pour un objectif commun au sein d'une culture d'entreprise)... ou se l'approprient très fâcheusement. J'observe ceci beaucoup trop fréquemment en collectivités : Le management devient l'encadrement d'équipe à travers une série de consignes et de tâches définies sans lien, transversalité et participation des agents. Ces derniers se rattachent alors au dernier pacte social qui les lient à la Fonction Publique Territoriale : la sécurité de l'emploi ("je ne suis pas heureux au travail mais j'habite à proximité", "au moins, j'ai un emploi"...). Dans ces conditions, le chien se mord la queue : ce qu'on ne voulait pas devient la réalité, c'est à dire que les agents deviennent des fonctionnaires à part entière et s'enferment de plus en plus dans la gestion du quotidien. Ils deviennent alors allergiques à tous changements.
Excellent week-end à tous !