L’évaluation de la pauvreté en France (et dans les pays « développés ») est source de polémique permanente. Toutes les statistiques vérifiées montrent que la pauvreté est en baisse continue depuis la fin de la dernière grande guerre. Mais la manipulation des chiffres permet d’affirmer le contraire en permanence. Ainsi, selon le seuil de pauvreté, qui détermine les personnes qui perçoivent moins que la moitié du revenu médian des français (autant de Français qui gagnent plus que de Français qui gagnent moins), c’est en 2006 6,3% des Français qui sont concernés. (sur les mêmes bases, ils étaient 15% en 1970). C’est déjà beaucoup trop, mais au regard de certains, le chiffre n’est pas assez alarmant et ils modifient les règles et calculent sur la base de 60%, et doublent ainsi le nombre calculé de pauvres. Les mêmes qui comparent les anciens chiffres sur la base de 50% aux nouveaux sur la base de 60% se gardent bien de dire que toute choses égales, les chiffres baissent régulièrement et continûment.En même temps, comme les aides sociales progressent pas à-coups et les revenus régulièrement, selon que l’on calcul avant ou après réévaluation, le nombre de pauvre augmente ou régresse.Caricature : À chaque fois que les lobbys obtiennent des hausses de revenus (des salariés, des agriculteurs, des fonctionnaires, des retraités, …), ils augmentent mathématiquement le nombre de pauvres. Ainsi, si le nombre (calculé) de pauvres augmentent, c’est que les revenus de l’ensemble de la population augmentent. Les revenus des uns font la pauvreté des autres, et annoncer l’augmentation du nombre de pauvre, ce n’est pas annoncer l’augmentation de la pauvreté mais l’augmentation de la richesse de l’ensemble de la population. Mais ceci est politiquement très incorrecte.Méfions nous des chiffres et allons toujours chercher les données à la source.