L’été chez ma maman, il est souvent question d’onagre, cette œnothère gigantesque parce qu'elle occuppe tout le jardin dit d'agrément (le reste est fait d'une jungle de "mauvaises herbes" et d'arbres fruitiers aux mille merveilles).Ces belles jaunes aux tiges démesurées font partie du décor. Elles côtoient les sculptures maternelles et nous offrent tous les soirs à la tombée de la nuit leur ouverture spontanée et en enchainement parfait… Cette année, le lutin a déambulé sur une jambe et un patin parmi elles, comme dans un labyrinthe. Avec l’ouverture des pétales en croix puis corolle et la roue en mouvement des sépales, il a cherché les fourmis, les pucerons, les abeilles et les papillons.
Il y a un an nous avions fait des tests sur les racines d’onagre pour en faire un jambon de sorcière en suivant là «Mon jardin de sorcière » de Frédéric LISAK et Bernard BERTRAND mais après une cuisson très, très longue et fastidieuse, rien si ce n’est une racine dure comme de la pierre. D’autres essais plus tard, ma maman a trouvé : il faut choisir la racine de première année (sans fleurs), au printemps, la floraison n’arrivant qu’en seconde année, juste avant le dessèchement final. Nous n’avons donc pas mangé de jambon végétal de jardinier cet été mais beaucoup de pétales du jour se sont retrouvés dans nos salades, mais ne dites pas que c’est l’herbe aux ânes, nous risquerions de mal le prendre !
Les graines d’onagre seront à utiliser aussi en muesli comme Monotarcie nous l’indique ... j’aime beaucoup d’ailleurs ce qu’en dit Geispe… entre culture, utilisation, insectes, billets à suivre donc là.