Rating: 4 out of 5 stars Je n’ai pas encore papoté à propos des six premiers épisodes de la cinquième saison de Weeds. Mais je vais réparer tout ça. Comme beaucoup de fans, j’avais beaucoup de choses à reprocher à la dernière saison où Nancy et sa bande de mâles déménageaient à la suite d’un season finale (saison 3) plutôt décevant. La saison 4 avait remonté la série dans mon estime, certaines intrigues valaient vraiment le coup qu’on s’y accroche malgré une certaine fatigue scénaristique. Le dernier season finale, lui, valait vraiment le coup et nous laissait choir avec une simple nouvelle qui tenait entre ses mimines métaphoriques tout l’avenir de Nancy Botwin.
Ce que je reprochais au season finale de la saison 3, c’était principalement le manque de… manque qu’il (ne) provoquait (pas). Bon, et je l’avais sacrément mauvaise quand j’ai appris que l’on ne verrait plus Conrad ou Heylia. Quant à Sanjay, Dean et Lupita, ils me manquent. Enfin, si les deux premiers [season finale] étaient profondément haletants, et c’est ce que nous avions récupéré à l’issue de la saison 4. Bref, contrairement à l’année dernière, j’étais profondément impatiente de savoir comment Nancy allait encore se dépatouiller d’un pétrin pareil. Esteban avait tout du personnage qui n’aurait dû rester qu’une saison et son attitude « viens là que j’te bai°° mais attention à pas faire la p°°° où c’est une balle entre les deux yeux» n’était pas très loin du point de non-retour, celui où je me décide à détester un personnage. Il n’est devenu pour moi réellement indispensable que très récemment, à l’épisode 6. Esteban ne me semble pas plus chouette, mais au-moins, il fait avancer la storyline. Son rapport de force avec Nancy commençait à lasser : la menacer, mouaif ; la faire douter sur son avenir de « morte ou vive» , vouai vouai… ; la prendre sur un bureau tout en lui démontrant qui était le chef, ah la la… La coincer dans une grande maison où ses rêves de sécurité, de richesse et de protection ont un prix, ça, c’est intéressant! Comment va-t-elle encore se sortir de là? A moins qu’Esteban se fasse buter -littéralement- je ne vois pas trop…
Là où l’avancée de l’histoire devient captivante, c’est qu’au fur et à mesure des épisodes, l’indépendance des sous-intrigues s’estompent pour réunir à nouveau les personnages. Contrairement à d’autres séries (chuuut), l’ellipse temporelle survenue au début de l’épisode 6 est très bien vue. Elle rapproche et éloigne les protagonistes à la fois. Qui a dit Nancy et Andy?
Oh, l’arrivée de Celia au Mexique et sa confrontation avec sa fille aînée m’ont vraiment, vraiment plu. Quel plaisir de retrouver Quinn! Pendant près de quatre saisons, on s’est demandé comment les scénaristes avaient pu l’évincer ainsi. Et paf! La voilà qui martirise une espèce de guerilleros soit disant sexy en diable. La recherche impossible d’une rançon était attendue mais bien vu. La storyline de Celia se corce dès lors que sa fille fout le camp. Heureusement, Rudolpho a la bonne idée de la renvoyer aux Etats-Unis. Son envie de classer des balles par ordre de taille commençait à devenir franchement agaçante. Elizabeth Perkins est une excellente comédienne et sa prestation restera une des meilleures de la série. Pourtant, je me pose la question suivante : que va devenir Celia? Elle est seule, comme d’habitude, elle se fait jetter pour de bonnes raisons, comme d’habitude, elle fait du chantage, comme d’habitude, ses confrontations face à Nancy sont dantesques, comme d’habitude. Mais à part ça? On espère que le mini-rebondissement à l’arrêt de bus, dans l’épisode 6, va mener à quelques-chose!
Comme depuis un moment, Andy est le centre névralgique des tensions scénaristiques. Il réunit tout le monde. Alors qu’il apprend que la femme qu’il aime, la veuve de son frère, est enceinte, il accepte tout de même de l’aider et d’emmener Shane auprès de sa soeur (celle de Nancy, roh). Jennifer Jason Leigh est parfaitement crédible en Jill : agaçante, malheureuse, l’opposé de Nancy, jalouse et rancunière. Bon, le passage rapide des deux Botwin chez elle n’était qu’une introduction sans surprises mais néanmoins utile. Pour en revenir à Andy, se mettre dans la peau de Judah était étonnant, innatendu, presque sans saveur mais… j’aime quand on parle de Judah. Pourquoi? Parce qu’il est à l’origine de tout. Cette Margareth qui débarque de nulle part fait sérieusement flipper. Mais la scène sur la plage est complètement épique et plonge Andy dans un désarroi total. Cela dit, je suis un peu étonnée par le fait que ça déprime Andy autant…
Silas évolue assez peu même s’il essaie de s’en sortir seul. Quant au caractère de Doug, il était définitivement un des joyaux des premières saisons, mais sérieusement, si les scénaristes ne lui trouvent pas quelque-chose à faire (ou à ne pas faire, vu l’attitude du personnage), il va finir par sérieusement lasser. Attendons de voir ce que compte faire le petit flic véreux…
Quant à Shane et sa petite crise… Drôle mais les dialogues si savoureux de ce petit génie deviennent de plus en plus fadaces. Dommage.
Oh, et ai-je mentionné que la réalisation et la lumière deviennent à nouveau magnifiques? Oui, boh, certes, c’est un lieu commun pas très détaillé tout ça, mais les couleurs de cette série sont vraiment superbe, j’avais bien le droit de le mentionner, non?
En conclusion, les trois derniers épisodes (4, 5, 6) permettent de rendre une belle profondeur à la série. Merci!