Vincent Peillon et le pessimisme conquérant

Publié le 17 juillet 2009 par Exprimeo

Le leader socialiste semble actuellement à la recherche d'un nouveau positionnement face à la poussée de Manuel Valls.
Vincent Peillon est l'un des leaders socialistes les plus prometteurs. Ceux qui l'approchent actuellement indiquent qu'il serait à "la recherche de lui-même".
Sa campagne des Européennes a été remarquable sur le terrain. Mais l'ambiance globale a impacté à la baisse son score le situant en-deçà du seuil mérité.
Manuel Valls a pris rang officiellement pour 2012 dans une logique de communication qui est manifestement inspirée par cette "dynamique de triangulation" qui est à la mode : aller sur le terrain des concurrents puis s'en détacher pour faire valoir sa "valeur ajoutée personnelle".
Du coup, c'est l'ensemble de cette nouvelle génération socialiste qui est frappée par une double interrogation :
- quel calendrier face à la présidentielle ?
- quelle méthode ?
Plusieurs d'entre eux pourraient recourir à la méthode dite du "pessimisme conquérant" : analyser ce qui est à perdre dans le pire des cas et, selon l'analyse, faire le pas car l'acquis même en cas de défaite s'avèrerait positif.
Cette méthode devrait aboutir à une multiplication des candidatures. La primaire doit être définie techniquement. Mais si elle repose sur des scrutins à étapes, pourquoi s'interdire d'être sur la ligne de départ ?
C'est cette logique du "pessimisme conquérant" qui explique la multiplication des candidatures lors des primaires US.
Ne pas être candidat, c'est l'assurance de ne pas pouvoir gagner.
Etre candidat, c'est au moins la certitude de pouvoir exister. L'enjeu devient alors, dans le pire des cas, la définition des conditions honorables de sortie.
Sur ces bases, le candidat prometteur fera-t-il le pas ?
Il est également intéressant de constater actuellement le développement de "la théorie du saut vers 2017". Là aussi, cette logique rappelle celle des rénovateurs de droite face à 1995. L'échéance était proche et devait "purger" la droite de ses maux anciens (Chirac, VGE, Barre ...). Seul le présentéisme de J. Chirac a payé emportant avec lui toute la génération des contestataires directs.
Qui peut défendre que le temps de communication se serait ralenti depuis ? Alors programmer déjà 2017 ...