Hachette toujours plus fort, en tout cas sur ce premier semestre, avec plus de chiffres réalisé, malgré des ventes globalement en baisse sur le marché et des concurrents qui se débattent. L'an passé, seul 0,2 % séparait les parts de marché de Hachette de celles de Random House, à 15,3 % et 15,1 % respectivement. On prend les mêmes, un an après et qu'est-ce que cela donne ? 16,1 % pour Hachette et 13,1 % pour la concurrence.
Mieux, le géant continue à prospérer : d'entre les quatre grands Étatsuniens, les ventes de la filiale de Lagardère prospèrent de 3,7 % (Stephenie Meyer n'est pas loin) quand tout le monde a pris des claques au cours de ces 24 dernières semaines. HarperCollins : - 14,6 % ; Random House : - 12 % et Penguin : - 8,3 %, rapporte Nielsen BookScan. L'année sera record, assure même Tim Hely Hutchinson, pour qui cette croissance n'a rien de temporaire.
« Il n'y a aucun signe que les difficultés actuelles du marché se relâchent, mais nous sommes sûrs que notre liste d'ouvrage se vendra bien pour l'ensemble du groupe. » En face, Random House tente de sauver les meubles et la face, par la voix de Dame Gail Rebuck, la PDG. Le premier semestre a encaissé la charge de 2008, mais leur force réside dans le semestre à venir, d'autant que les ouvrages de la rentrée seront « tout simplement spectaculaires ».
Côté Penguin, même discours pour l'automne, et Hélène Fraser relativise la baisse : la filiale Puffin a en effet connu une forte hausse de 14,5 % des ventes, alors on reste confiant. Étrange posture en revanche de la part de HarperCollins qui refuse tout commentaire sur la période, et tourne autour du pot. L'éditeur pointe en effet les 12 mois jusqu'à juin 2009, où les ventes n'ont chuté que de 3,4 % alors que la moyenne du marché était de 3,5 %.
Alors, tout le monde sauf Hachette se casse la binette ? Non, L'Independent Alliance, comprenant des éditeurs indépendants, et a intégré récemment Pan Macmillan, aura capté 3,5 % du marché.