Approvisionnement en flux tendu
Le développement durable entre souvent dans l’entreprise par la logistique. Fait quelque peu révélateur des points d’amélioration possibles de l’entreprise, et donc de ses faiblesses en terme de gaspillage. La logistique dans son ensemble, est un secteur qui a évolué vite et qui regroupe l’essentiel des coûts d’un produit (approvisionnement, transport, coût des matières premières, retours…). C’est aussi l’un des secteurs où les solutions durables se sont développé le plus vite, preuve que le processus de flux tendu n’était pas encore arrivé à maturité complète.
La logistique durable semble donc en bonne voie. Le contexte étant ce qu’il est, les facteurs, qui jusque là permettaient d’initier une démarche plus responsable, devraient s’exacerber et pousser les entreprises vers un projet global de développement durable. On note 3 facteurs principaux :
- La rareté accrue des matières premières ;
- Une règlementation nationale et internationale de plus en plus stricte ;
- Une plus grande sensibilité du consommateur aux labels qualité et écologiques.
Néanmoins, nous sommes encore loin d’une logistique verte globale.
Focus – d’après l’Observatoire de la Supply Chain :
- 83% des entreprises ont une stratégie environnementale (à plus ou moins long terme)
- 35% de ces entreprises ont mis en place une supply chain verte (principalement axée sur l’éco-conduite et une optimisation du chargement)
Alors qu’aujourd’hui les entreprises sont confrontées à 3 points majeurs : maitrise des coûts, maitrise de la qualité et optimisation de la réactivité de l’organisation.
La seule solution à ces enjeux est une approche globale de l’ensemble des services et des processus. L’entreprise ne doit pas se cloisonner à améliorer un service indépendamment d’un autre mais envisager des innovations et des réorganisations durables et transversales. La coordination des flux physiques (matières premières, produits…) et des flux d’information doit se faire dans son ensemble et une certaine interdépendance doit être conservée entre les divisions.
Les actions ponctuelles bien qu’efficaces trouveront rapidement leurs limites dès lors que les normes s’intensifieront. L’idéal serait donc de concilier actions à effet immédiat et investissements à long terme.
Le processus durable va de la définition des objectifs à l’extension du projet aux fournisseurs (point développé dans l’article Réaliser une logistique durable dans son entreprise).
« Mieux vaut prendre le changement par la main, avant qu’il ne nous prenne à la gorge » Churchill