Critique de Fringe 1×10 “Passe-Murailles”

Fringe a mis du temps pour se mettre en route. Il suffit de lire mes articles précédents pour s’en rendre compte. Dix épisodes pour arriver à celui là. Finalement ça valait la peine. Après un tel épisode, la série n’a plus intérêt à retomber.

Toutes les pièces du puzzle se mettent en place et on se dit que finalement on n’a pas regardé les premiers épisodes pour rien. Ainsi fait connaissance dans une prison allemande avec Jones et de Loeb dans le 1.07, Loeb s’empare de la formule « passe muraille » dans le 1.08. Tous ces éléments trouvent leur place aujourd’hui. On peut aussi y ajouter Massive dynamic comprenant un peu trop facilement que les souvenirs de John Scott se trouvent dans la tête d’Olivia. Le suspense est surtout de savoir si Loeb, Jones et Nina Sharp sont liés les uns aux autres. Broyles semble le penser et si c’est le cas, ça va créer un certain nombre de problème entre lui et sa copine rousse. Cela expliquerait le pourquoi de l’enlèvement d’Olivia. L’enlèvement fait automatiquement écho à l’enlèvement de Scully dans X-files. Intrigue catalyseur d’une grande partie de la série. Cela en sera t’il le même pour Fringe ? Il faudra voir la suite pour le savoir.

De toute manière, il fallait bien faire quelque chose. Le personnage d’Olivia avait besoin d’un électrochoc car elle n’avait jamais suscité chez moi un grand intérêt. Certes, c’est loin d’être encore gagné, mais c’est déjà un début. J’ai adoré la voir poussée dans ses retranchements quand elle comprend que les souvenirs de John Scott sont en train de se diluer dans sa propre mémoire. Je le disais la semaine dernière, c’est certainement la meilleure idée de la série pour l’instant et cela se confirme. Ça aurait été encore mieux si on avait poursuivi cette intrigue pour pousser Olivia au bord de la folie. D’ailleurs cette intrigue est peut être bientôt finie si l’équipe des méchants réussit à extraire les souvenirs de la tête d’Olivia. Jones parle bien de caisson à la fin de l’épisode, ça ne peut pas être une coïncidence.

Walter est égal à lui même. Confiant à un employée de Brico marché comment il va découper de la chair humaine, demandant à Olivia si elle a pris de la drogue. C’est de bonne guerre car un peu plus tard, c’est Francis qui se demande si Walter se drogue. Il est toujours au centre de l’intrigue car les cambrioleurs prennent beaucoup de risque pour récupérer les morceaux de la machine à voyager dans le temps du savant fou. J’ai été assez embêté par cette histoire de voyage dans le temps et heureusement celui ci ne se produit pas. Il s’agit pour le moment seulement de téléportation et là je n’y vois aucune objection. On continue d’en apprendre plus sur l’enfance de Peter. Je sais qu’il y apparemment un truc incroyable en fin de saison. Sans savoir de quoi il s’agit, il devient de plus en plus certain, la clé de l’énigme se trouve dans l’enfance de Peter et on risque d’avoir de grosses révélations là dessus. Et ça m’intrigue beaucoup, j’en salive d’avance.

Cette impatience est renforcé par la bonne dynamique entre Peter et Olivia. Le tutoiement VF facilite beaucoup les choses. Ils forment une bonne équipe mais en se présentant comme frère et sœur, Olivia met clairement une distance entre eux deux. Pas question d’établir une romance entre eux. Cela me va parfaitement car raz le bol des histoires foireuses impossibles. Leur repartie respective fonctionne dans le bar malgré le cliché du bad boy magicien. On nous l’avait déjà sorti dans Gilmore girls entre Rory et Jesse.

Bilan : J’attendais cet épisode. On sentait depuis quelques épisodes un changement au sein de la série, des choses se mettaient en place et là on aboutit à un épisode très jouissif, à l’histoire énorme. Je commence enfin à me prendre au jeu de la série et ça fait du bien. La série prend un peu de hauteur et nous montre enfin de quoi elle est capable. C’est également le tout premier épisode à suivre de la série et rien que pour cela, ça vaut le coup car on a enfin autre chose que des enquêtes indépendantes et ça donne immédiatement envie de regarder la suite sans tarder.