Première exception: neuf des douze nouveaux Etats membres entrés dans l'UE depuis 2004 disposeront de deux ans supplémentaires, jusqu'au 31 décembre 2012, pour libéraliser totalement leurs services postaux.
Une autre clause prévoit aux Etats qui ont une faible population, une faible taille (comme le Luxembourg), ou encore une topographie particulièrement difficile (notamment ceux composés de multiples îles, comme la Grèce) de jouir de la même dérogation de deux ans. Au total, douze pays bénéficieront d'un report.
De nombreux pays, y compris la France, ont tenté de ralentir l'ouverture à la concurrence, pour laquelle les négociations ont débuté il y a près de quinze ans. D'autres pays, dont la Suède, ont déjà libéralisé complètement ce secteur, tandis que l'Allemagne et les Pays-Bas en feront de même dès le 1er janvier 2008. Après son adoption par les ministres, le projet de loi devra encore être validé par le Parlement. Cette étape ne devrait cependant pas poser de problème, le compromis entériné par les ministres s'étant largement inspiré des recommandations des eurodéputés. L'industrie postale européenne génère 88 milliards d'euros de chiffre d'affaires par an