Nous y voila, les Eurocks, c’est fini. C’est reparti pour une année d’attente, de suspense et d’excitation. En attendant, retour sur la 21ème édition du festival.
Ce week-end, 95 000 festivaliers ont foulé la presqu’île du Malsaucy et vibré au son des 80 concerts organisés, du reggae à l’électro, en passant par le hip hop et le rock.
Une fois de plus l’organisation était rigoureuse, avec une nouveauté toutefois. Comme promis, aucune bouteille n’était autorisée à rentrer dans le site, au grand désespoir de nombreux amateurs de musique, qui ont rivalisé d’ingéniosité pour frauder les contrôles. Cela faisait quelques temps que l’annonce était officielle ; cette fois elle était appliquée.
A noter aussi que le système des jetons a été abandonné, peut être ce qui a permis de diminuer la queue aux bars. De nombreux stands de sponsors étaient là pour tuer le temps entre les concerts. Des présentations de jeunes talents organisés par SFR, à la visite du bus Converse, où il était possible de se faire photographier déguisé en star du rock. Bien des stands de nourriture étaient aussi présents comme toujours. Churros, tartiflette, paninis, kebabs, hamburger… dur dur de choisir ! De plus, quelques associations étaient sur place, proposant des glaces, ou de la nourriture africaine au profit de causes comme la défense des femmes ou la construction de cantines scolaires au Burkina Faso.
Comme ces dernières années, les Eurocks se voulait sous le signe de l’écologie et du respect de la nature, avec des gobelets consignés et réutilisables, et des points de tri et de sensibilisation disséminés sur le site. Un « festival citoyen » dans lequel il était difficile de trouver une poubelle… Soulignons aussi la clémence de la météo, qui nous a offert trois jours de soleil et nous a épargné le traditionnel orage des Eurockéennes.
Coté musique, on retiendra de nombreux concerts, des groupes les plus connus aux découvertes. L’électro était à l’honneur avec les principales têtes d’affiche : Birdy Nam Nam, Laurent Garnier ou encore Yuksek. Chacun lançant un appel à la danse et à la transe. On reprochera cependant la qualité douteuse des balances, avec des basses extrêmement fortes empèchant d’apprécier les autres sons de la musique. The Prodigy a aussi enflammé la grande scène vendredi soir, malgré un enchaînement des morceaux parfois brutal.
Rockement parlant, les Wampas, Asteroid Galaxy Tour, Phoenix, et les Yeah Yeah Yeahs ont répondu présent.
Prenez un Didier Wampas déchainé, un bain de foule sur une chaise, un pantalon moulant rose, des filles envahissant la scène, grimpez sur des caisses, sautez partout, défendez-vous quand on veut vous piquer vos chaussures. Mélangez tout ça, vous obtiendrez un concert des Wampas. Après toutes ces années, toujours les mêmes chansons, toujours le même succès. Les Yeah Yeah Yeahs ont aussi fait leur show sous le chapiteau, menés par une chanteuse électrique et énigmatique. A la scène de la Loggia, Noisettes a étonné avec la voix captivante de sa chanteuse et son rock dynamique et puissant. N’oublions pas Kanye West qui a rassemblé la foule le samedi soir, avec un show élaboré, une musique entrainante et surtout, ses danseuses nues.
Alela Diane et Sophie Hunger, entre autres, se sont occupées de la partie pop/folk. Tout comme Emiliana Torrini. Des morceaux aux rythmes énergiques, avec « Jungle Drum », aux ballades, la chanteuse nous entraine avec sa voix envoutante dans son monde, parfois teinté d’électro et de rock.
Mention spéciale à Charlie Winston qui a assuré sous le chapiteau dimanche soir. Des morceaux seul à la guitare, aux chansons rythmées accompagné de son groupe, il a balayé un large panorama de musiques et de son, ce qui a plu a beaucoup de spectateurs.
Dans les groupes moins connus, je retiendrais particulièrement Rogrido et Gabriela qui ont su, à deux, jouer des musiques aussi complètes que s’ils étaient 4 ou 5 sur scène. Ils ont aussi joué des morceaux bien différents, comme des medleys de classiques du rock, ou des airs de guitare espagnole, le tout avec un grand sens du rythme. C’est le coup de cœur du week-end. Coup de cœur à suivre, comme bien d’autres groupes qui ont joué ce week-end.
Allez, plus qu’un an d’attente, courage !
Aleth ARRIAS CAMP