C’est fait, sans grande illusion de changement que des ambitions, les premières (r)évolutions de l’Olivier Wallon marquent le début du nouveau gouvernement Demotte II avec 8 ministres (4PS, 2 Ecolo et 2 CDH), avec tout juste, un petit coup de fraîcheur sur quelques jeunots entrés récemment en politique et sans expérience, une prouesse de fine stratégie sur l’échiquier politique, comme seul le président du PS, Elio Di Rupo, sait arranger ses pions pour continuer à abuser du jeu d’échec à la « mode italienne »!
Question d’équilibre géographique, comme diront certains, car avec le PS, rien ne se perd, rien ne se crée, c’est une question de faire sauter les pions sans perdre la face ni les ficelles ; pas de grands pleurs non plus, ils restent « tous » au pouvoir, même la petite protégée Marie Arena du président Di Rupo reste députée, il n’allait tout de même pas toucher à son Vice-premier ministre d’exception Laurette Onkelinx (PS) … !
A la Région bruxelloise, c’est le gouvernement Charles Picqué qui prolonge le flambeau d’un second Olivier.
Pas de grandes surprises, ni paniques, aux côtés des « anciens » ministres Rudy Demotte (PS), Jean-Claude Marcourt (PS), Benoît Lutgen (CDH) et André Antoine (CDH) qui font toujours partie du nouveau gouvernement avec à la présidence du Parlement Emily Hoyos (Ecolo) fraîchement élue, on note l’arrivée de quatre nouveaux visages : Eliane Tillieux (PS), Paul Furlan (PS), Philippe Henry (Ecolo) et Jean-Marc Nollet (Ecolo), les jeunes inexpérimentés, pas vraiment pour Nollet...
On ne pleurera pas les anciens ministres wallons Philippe Courard (PS) et Michel Daerden (PS), refoulé aux Pensions avec 65.000 voix et dont l’issue était programmée car Ecolo n’en voulait pas, encore moins la NV-A au fédéral, qui rejoindront le fédéral à titre subsidiaire (Michel Daerden demeure tout un symbole à la Fédération liégeoise du PS) ; les protégés de l’imperator, Marc Tarabella (PS), qui deviendra député européen à la place de Jean-Claude Marcourt grâce à la manœuvre habile de son mentor romain Di Rupo qui ne laisse pas les places à l’Europe à n’importe qui, sans oublier les propulsés de dernière minute , Paul Magnette (PS) restant ministre fédéral cède sa place à une inconnue Graziana Trotta (PS) et Julie Fernandez-Fernandez (PS) qui ont dû prêter serment en tant que députés.
L’éviction du plus célèbre “ Papa ” de la politique wallonne, Michel Daerden, ressemble à ne pas s’y tromper à une demi-sanction pour le Liégeois, surtout au moment où Jean-Claude Marcourt hérite de deux grosses compétences (l’Economie et l’Enseignement supérieur à la Communauté française).
Di Rupo a incontestablement voulu donner un signal clair aux partenaires de l’Olivier, mais aussi aux élus socialistes à commencer par lui-même (les "affairistes" du PS clientéliste et ce n’est pas terminé, le nom de Daerden a déjà été cité… !).
Mais les nominations du joueur d’échec Di Rupo, la plus surprenante, est celle de son autre protégé Jean-Charles Luperto (PS) qui devient Président du Parlement de la Communauté française, le comble du sérieux pour un parlementaire se comportant comme "un gamin qui fait des blagues au téléphone en menaçant un bourgmestre de mettre le feu à sa demeure", anecdotique non…
Les Francophones du pays peuvent être fiers de leur gouvernement de l’Olivier, certes, mais avec beaucoup de "Mozzarella", vous avez dit Wallonie… !