Un cas de grippe aviaire est confirmé par l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) dans une ferme de la Saskatchewan infectée par un virus hautement pathogène, qui a tué plusieurs de ses poulets, mais qui est pratiquement inoffensif pour les humains.
Il s'agit de la souche H7N3 de l'influenza aviaire. Ce n'est pas la même souche de grippe aviaire qui fait des ravages en Asie depuis presque deux ans.
«Ça n'a rien à voir avec le H5N1 d'Asie», prévient le vétérinaire Jean-Pierre Vaillancourt, spécialiste de l'influenza aviaire, qui confirme que les humains sont rarement touchés par ce virus.
Selon les premières informations recueillies hier, le fermier de la Saskatchewan a trouvé des poulets malades la fin de semaine dernière. Le virus aurait fait son chemin jusqu'à l'endroit où se trouvent les mâles reproducteurs, une petite partie de son élevage.
Le producteur a alerté les autorités vétérinaires et l'ACIA a procédé à des analyses. Les mâles se sont mis à mourir très rapidement, confirmant ainsi la virulence de la maladie. Le taux de mortalité aurait atteint 90%.
Dans un tel cas, les fermes qui se trouvent dans un rayon d'un kilomètre du foyer d'infection doivent aussi euthanasier leur volaille. Coup de chance, l'élevage infecté est situé dans une zone relativement isolée et il n'y a pas d'autre élevage avicole à proximité. L'ACIA doit aussi contrôler les déplacements des volailles et produits avicoles des fermes de la région. Elle s'assure que les lieux et tout le matériel agricole sera désinfecté.
Tous les poulets de la ferme seront euthanasiés aujourd'hui, même ceux qui n'étaient pas en contact avec les oiseaux malades.
Lorsque des humains sont infectés par la souche H7N3, ils souffrent généralement de troubles oculaires, de type conjonctivite. C'est ce qui s'était produit en 2004, durant l'épisode de grippe aviaire H7N3 de Colombie-Britannique. Le ministre de l'Agriculture du Canada a aussi voulu rassurer la population. «Permettez-moi d'être clair: cette situation n'a aucune incidence sur la salubrité des aliments lorsque la volaille est cuite adéquatement», a dit Gerry Ritz, dans un communiqué.
Impossible pour l'instant de dire comment le virus est entré dans les bâtiments puisque la volaille est confinée. «Il est trop tôt pour le déterminer, mais on sait qu'il y a un réservoir à proximité où se trouvent des oies et des canards, explique le vétérinaire de l'ACIA, Emery Leger. Beaucoup d'oiseaux font du survol dans cette région et le virus se retrouve dans les selles de ces animaux-là.» Les oiseaux sauvages sont naturellement porteurs de virus, dont certaines souches de H5N1 et H7N3.
source complète: cyberpresse