2008 - premier soutirage - un feu d'artifice

Par Irislisson
Au milieu de cette météo capricieuse des dernières semaine, nous étions contents de voire quelques jours de haute pression et ciel dégagé annoncés, pour procéder finalement au premiers soutirages de nos vins 2008.

La dégustation me montrait, que la fermentation malolactique, interrompue, comme souvent, par la chute de la température du vin dans les barriques à la cave en hiver, était finalement terminé. Plus de traces de picotement sur la langue, comme le produit le CO2 pendant que le vin travail encore, une acidité plus douce, plus ronde, plus de flottement de parties solides dans le verre, le vin est en route pour l'élevage proprement dit, qui va suivre avant la mise en bouteille. Il fallait donc soutirer les barriques.




à gauche: Pinot, à droite: Mourvèdre 2008

Le vin se montrait limpide dans les verres, brillant même, avec des belles teintes de rouge profond., plus sombre encore pour le Mourvèdre que pour le Pinot, plutôt rubis. Les deux étonnamment ouverts dans cette phase de leur évolution, avec une harmonie particulièrement évidente pour le Mourvèdre, le future Clos des Cèdres 2008, une ampleurs d'arômes bien accordées, qui ont même déjà réussi de digérer les notes boisées des premiers mois. . Pinot, futur Clos du Curé2008, se montre encore un peu chaud, empyreumatique, en train de chercher le ton dominant, pour arriver à une harmonie bien à lui. Cela part encore dans tous les sens...



Les deux brillent au soleil, pendant que nous nettoyons à fond les barriques des lies, qui se sont accumulées au fond pendant l'hiver - cette lie épaisse (je vous remet une mosaïque d'un précédent soutirage) pour la beauté des couleurs), est déjà mise en bouteilles, pour faire le bonheur de notre ami cuisinier en Allemagne, qui la réclame chaque année pour ses sauces.



lie de vin

Lundi soir, la veille du 14 Juillet, nous nous avons pris le temps d'un petit divertissement au village. Comme chaque année, c'est le moment du bal des pompiers avec le feu d'artifice et l'embrasement du Pont de diable et de la fameuse Tour d'Olargues. Même si il n'est pas aussi grand que celui de Paris (ou New York), il est quand même chaque année accueilli partout les habitants du village et quelques touristes, qui attendent le moment, quand l'éclairage public s'éteint et dans le noir, les premiers feux rouges avec leur fumée magique embrase la Tour et le reste du site médiéval.

Ma petite caméra de poche n'est peut-être pas vraiment à la hauteur  de la tache photographique, que pose ce genre de motif, mais j'ai vous ai quand même choisi deux images, parce que en les regardant, je retrouve les émotions, que m'ont laissé les dégustations des deux vins, quelques jours avant, et dont je vous parle au début de l'article.



Explosion et feu : Pinot Noir




élégance, éventail d'harmonie: Mourvèdre