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MARIE CLAIRE
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Interview de Lucìa Etxebarria
Août 2009
Parce qu’il n’y a pas de mal à se faire du bien, une star nous livre ses bonheurs les plus intenses.
Lucìa Etxebarria, écrivain (1).
Le dernier livre que j’ai savouré.
« Tendre est la nuit », de Scott Fitzgerald. Je l'ai lu il y a des années, et à l'époque, je n'avais pas saisi les implications sexuelles. Il s'agit d'une relation triangulaire entre un couple marié et la jeune maîtresse de l'époux. Ce qui est implicite, c'est que la jeune femme est également amoureuse de l'épouse. En séduisant le mari, elle se rapproche de celle-ci. J’ai aussi adoré « La Transmigration de Timothy Archer », de Philip K Dick, qui est l'un de mes auteurs favoris - ce livre est d’ailleurs celui que je préfère de lui. J’ai enfin un rapport spécial à « L´Éducation sentimentale » de Flaubert … Frédéric, c'est moi : j'ai toujours pensé que lui et moi avions plus ou moins le même caractère et le même rapport à la vie.
Le plat que je mets au-dessus de tout.
Les sashimis ! J'aime les choses crues, en général...
Les petites drogues qui me font du bien.
Le chocolat, le sexe (quand j’en ai l’opportunité, bien sûr), le vin blanc, et la vodka. Danser, aussi … En revanche, je ne fume pas et je ne bois presque pas de café. Et je ne suis pas une shopping-addict.
Le film qui m’a le plus transportée.
« Blade Runner », de Ridley Scott (adapté d'un roman de Philip K. Dick, d'ailleurs !). Mais aussi « Mort à Venise », de Luchino Visconti. J'ai dû le voir cinq fois, toujours au cinéma, jamais en DVD (je déteste regarder des films sur un écran de télévision). J’ai pleuré les cinq fois.
L'instant beauté que je préfère.
Faire l’amour ! Mais hélas, comme je l’ai déjà dit, ça n'est possible que s'il y a un partenaire disponible ... Sinon, j’aime beaucoup me mettre du rouge à lèvres et bien me brosser les cheveux.
Ma plus belle fête.
J’ai 42 ans et je suis espagnole ... C’est vous dire si j’ai vécu un million de fêtes mémorables. Ce serait impossible d'en choisir une seule. Mais peut-être il y a dix ans, à Barcelone : il y avait une boîte située dans un bateau, au port, où j’ai vécu des soirées assez incroyables.
Le moment de bonheur le plus intense.
Le naissance de ma fille. Chaque mère pourra le comprendre, inutile d'expliquer.
L'endroit où je me sens le plus moi-même.
Mon lit !
Propos recueillis par Caroline Rochet.
(1) Son dernier livre, "Ce que les hommes ne savent pas", a paru le 7 mai (ed. Héloïse d’Ormesson, 21 €).