Par Bernard Vassor
Tombe d'Alphonsine Plessis au cimetière Montmartre. En préhambule à la diffusion de la "
Traviata", France2 donnait hier un documentaire sur la vie et la mort de la Dame aux Camélias. Bien que mon nom figure au générique à "
l'insu de mon plein gré", je me permet quelques petites observations. Présenté par
Christophe Hondelatte qui a débité toutes sortes de lieux communs emaillés d'erreurs . Malheureusement il était servi par le conservateur du musée de la Dame aux Camélias nous donnant dans un français approximatif des explications vaseuses sur les lorettes et les grisettes. Même le très érudit Jean Darnel (je ne sais pas ce qui a été coupé au montage) s'est laissé aller aux facilités et aux clichés mille fois rabachés et à quelques anachronismes. Juste en passant... quelqu'un s'est-il posé la question de savoir si il y avait une période de floraison pour les camélias ??? (c'est le jardinier qui parle). Si elle en portait un tous les jours à son corsage, la fleur devait avoir triste mine hors saison ! Dumas fils n'était pas à Paris lors de la mort et des obsèques de Marie Duplessis. Il était parti un an plus tôt sur les pas de "
la Dame à la Perle" en Russie (dont il a tiré un roman en 3 volumes en 1854). Son père n'était pas avec lui contrairement à ce qui est dit dans le documentaire. Le prétendu amant de coeur était en Algérie en Janvier, et se trouvait à Marseille à ce moment là. La prétendue biographie qui nous a été servie, ne tient que par les révélations de "
Dumas le Petit". Pour ce qui concerne le roman, le présentateur a répété que c'était le livre qui avait été le plus vendu au XIX° siècle.... Les romanciers Paul de Kock ou Xavier de Montépin avaient des tirages supérieur à ceux de Balzac, Sand Hugo, Dumas réunis. Le roman (l'édition originale en 2 volumes in-octavo) est sorti en peine révolution, celle de février et de juin 1848 n'a pas eu de succès. Dumas fils en fit une pièce de théâtre qu'il à lue à Virginie Dejazet en 1850. Celle-ci a refusé le rôle qui échuit à Emilie Doche en 1852, au théâtre du Vaudeville. A SUIVRE........