Qu’on le veuille ou non, ce sont les coureurs qui font la course ! Comme disait Jaja, ce n’est pas rouler longtemps qui fatigue mais c’est rouler vite ! Alors si on suit cette logique, cela veut dire qu’entre Limoges et Issoudun, les coureurs ne se sont pas fatigués ! Si les directeurs sportifs avaient pu les faire rouler à reculons, ils l’auraient fait.
Selon lui, cet artifice technologique retire tout son charme à la course : les coureurs manqueraient de panache, ne prendraient aucune initiative individuelle, se plieraient aux consignes de leur équipe (exactement ce que l’on a reproché plusieurs fois en formule 1 à la scuderia ferrari lorsqu’ils faisaient appliquer des consignes à leur second pilote pour privilégier Schumacher). L’impression de fausser la course au profit d’intérêt qui seraient plus haut placés.
Alors quand le peloton fait sa mauvaise tête, il le fait vraiment et ça pourrit le spectacle !
Car le vélo n’a de spectaculaire que la souffrance partagée ou provoquée entre coureurs, il n’a de spectaculaire que l’émotion, la grace, la détresse, le doute …
Quand un peloton décide de mettre son véto sur la course, il met le spectacle en sourdine et alors soit le téléspectateur s’endort, soit il bouillonne de colère, furieux contre les directeurs sportifs qui ont décident de brider et bouder la compétition.
Pourquoi auraient-ils bloqué cette étape ? Soit en réaction et contestation d’un pouvoir centraliser et considéré par eux comme non consultatif, soit tout simplement parce que sans oreillette, ils étaient flippés de laisser trop de champ aux échappés coalisés. (3 des 4 équipes représentées dans l’échappée n’avaient pas signé la pétition contre l’interdiction des oreillettes) . Et si en fait les directeurs sportifs contestataires avaient voulu faire payer aux « séparatistes » leur affront d’indépendance ? ….
Tout ça vous montre que le vélo n’est pas si simple en pratique. Qu’en plus de la plus pure notion de performance (qui n’est pas tout le temps pure et propre n’est-ce pas), il y a la stratégie d’équipe, les coalitions entre équipes, les réseaux d’influence … Une véritable mafia sportive …