On ne sait pas vraiment. Mais Martine se fâche et dans un courrier rendu public, elle somme Manuel Valls de cesser ses critiques à l’encontre du parti ou de le quitter.
Sans un bien grand résultat d’ailleurs, le petit Valls lui répondant très simplement : “Je ne quitterai pas le parti, pas plus que je ne vais me taire” … “Quel que soit le prix à payer, je ne me ferai pas le silencieux complice de l’aveuglement” … “A la lecture de ta lettre, je ne te cache pas ma profonde inquiétude sur ta conception très datée du parti”… Des “douceurs” vous dis-je !
“Mon cher Manuel, s’il s’agit pour toi de tirer la sonnette d’alarme par rapport à un parti auquel tu tiens, alors tu dois cesser ces propos publics, et apporter en notre sein tes idées et ton engagement”
Elle lui demande de partir s’il ne la suit pas… ! Qu’attend-elle alors pour éjecter J. Lang par exemple, et tous les autres ? Pourquoi prendre des gants avec les uns et se croire obligée de donner un “ultimatum” à l’autre ? C’est pour faire plaisir aux éléphants grâce auxquels elle est là ! C’est le résultat des concessions faites pour diriger un parti dont plus de 50 % ne voulaient pas d’elle. Et ce n’est pas le tour de France (encore un !) qu’elle va entreprendre à la rentrée qui arrangera les choses, au contraire.
Au demeurant, il paraîtrait effectivement, que le PS est au travail, un travail collectif, à l’image de ce qui se passa à « Marcoussis » dans le centre d’entraînement du XV de France! Ce ne serait donc pas le moment d’entendre à nouveau des « couacs » dans les rangs. Il faut ajuster les « oreillettes » !
Au travail avec des économistes, des sociologues, des syndicalistes etc. pour analyser la société française et essayer d’esquisser un projet qui vaille pour 2012. On recommence à parler de conventions thématiques, sur le développement durable par exemple, Cohn Bendit oblige, sur l’économie, l’éducation, l’emploi … Que sais-je ! C’est très bien, mais le problème du PS, (il ne cesse de tourner mille fois autour du pot), est un problème de leader-ship.
Un « projet » OUI ! Mais « Il faut essayer de faire la synthèse entre une réponse, forcément collective qui s’adresse à tous, et des solutions qui répondent le mieux possible à l’aspiration de chacun … Être de gauche aujourd’hui, c’est regarder la réalité en face, MAIS … proposer des solutions originales qui gardent cette volonté de lutte contre les inégalités. » Un pragmatisme Sarkozien à la sauce social-démocrate en quelque sorte.
Le “pragmatisme” au PS, c’est comme les petits-fours … ça ne passe pas. C’est ce que Valls regrette quand il évoque ”une conception datée“. Les petits-fours de la République … pour tout le monde !