Voici une critique de l’épisode 8 de Fringe écrite par Tao de CritikSeries.
———
Un nouveau Fringe. Je tape dessus ou je lui donne le bénéfice du doute ? Il est vrai, j’ai été assez dur avec la série mais celle-ci n’a encore rien montré d’extraordinaire pour le moment. Ce huitième épisode est néanmoins sympathique si on met de côté les habituelles lourdeurs d’une nouvelle expérience secrète sur laquelle Walter avait travaillé plusieurs années plus tôt.
Walter est au centre de cet épisode car la clé de l’énigme se trouve dans l’asile psychiatrique dans lequel il a séjourné durant 17 longues années. On l’a surtout vu pour le moment côté jour. Celui du savant génial. on l’explore cette fois le côté nuit et donc de sa folie. La performance de John Noble est impressionnante. Voûté, déconnecté de la réalité, peureux comme un petit garçon perdu dans la nuit. C’est sans conteste le meilleur acteur de la série. Walter fait face à ses anciens démons où il voit notamment double. Ce serait bien si cette expérience laissait des traces chez le personnage dans les épisodes prochains. Que le FBI commence à douter de lui et de son utilité,.. Bref, vraiment une bonne idée. On évite pourtant pas le cliché du méchant directeur de l’asile. C’était très caricatural. Même Santa Barbara l’avait utilisé. Mais William Sadler fait passer la pilule. Là aussi j’aime bien cet acteur, ça aide. Un nouveau bad guy en perspective ? L’évolution de la relation père/ fils fait plaisir à voir. Il y a quelques épisodes, Peter voulait remballer toutes ces affaires et se tirer loin de Walter. Et aujourd’hui, il est prêt à tout pour le faire sortir de l’asile. On le sent très attaché à son père même si celui ci peut être particulièrement pénible. Derrière son air bougon, Pacey Witter a bon cœur. Une relation père/ fils finalement classique où l’on s’adore et où on se déteste. La meilleure relation père/ fils depuis Everwood. Et oui, incroyable, Fringe trouve grâce à mes yeux sur ce point précis.
Il faudrait davantage se centrer sur les Bishop, la série serait d’autant meilleure. Expliquer le départ d’Olivia serait facile. Elle pourrait déposer sa candidature à l’étage du dessus dans le bureau de Jack Malone car elle est très douée pour retrouver des personnes disparues. Certes, les indices arrivent un peu facilement pour voir l’enquête progresser. Un peu comme dans FBI portés disparus d’ailleurs. Et comble du ridicule, Olivia se trouve pile en face de la maison quand le père Fouras alias Peter lui donne l’indice à propos d’un château rouge. Là ce n’est même plus gros, c’est carrément énorme.
On reste dans le domaine des expériences clandestines mais ça marche assez bien. On croit à cette histoire d’enlèvement, de femme présumée morte et surtout on lie tout cela à l’épisode précédent avec la présence à la fin de Loeb récupérant le fruit du travail de la petite rousse. Tout cela entre parfaitement dans le cadre plus large du projet et c’est une bonne idée d’entrer davantage dans celui ci à travers les personnages y étant mêlés. Evidemment Walter et Peter font un peu rapidement la connexion entre l’équation de Dashiell et la partition du jeune garçon mais ce sont des génies ne l’oublions pas. Au détour d’un dialogue, on apprend des infos sur Peter qui a déjà utilisé de fausses identités. Cette fois l’explication du phénomène paranormal avec le retour de la mère défunte tient la route. On est toujours dans l’idée de la stimulation du cerveau comme avec Peter la semaine dernière. Là dessus il y a une vraie cohérence et on commence petit à petit à voir une vraie connexion entre les différents phénomènes présentés pour le moment dans la série. Celle ci évite ainsi soigneusement les classiques fantômes, vampires ou autres extraterrestres pour se mettre du côté du possible. Je dénonçais justement cela dans les articles précédents. Mais comme je l’ai dit, ça fonctionne bien dans cet épisode. Ça tient parfois à peu de choses. Cela dit cet épisode est loin d’être parfait ou original. Il a néanmoins le mérite d’être un bon divertissement alternatif par rapport aux nombreux cop shows circulant sur nos écrans.
Bilan : Un épisode pas si mal. J’ai beaucoup aimé toute la partie avec le jeune garçon et celle sur Walter. Et je retiens davantage le positif. Et oui, je suis de bonne humeur et quand c’est le cas, je peux dire du bien de Fringe.
Tags:1x08, Critiques