Ils représentent 20 % de la population active et ont un fonctionnement et des raisonnements à mille lieux de leurs aînés qui les encadrent.
L'étude CEGOS, publiée en juin 2009, présente leurs principales motivations, leurs valeurs professionnelles et la vision de leur DRH à travers quelques réponses pour le moins éloignées de l'univers des jeunes travailleurs.
Le postulat des entreprises des années 90 (période de crise) qui se fondait sur "ça ou la porte" réduisant le travailleur à un chanceux qui avait un emploi et devait s'en contenter est bel et bien terminé. Le chômage, la crise, les carrières linéaires, la même boîte pendant 30 ans n'impressionnent pas la génération Y. Il peuvent se montrer fidèle si le poste est évolutif et la rémunération attractive, mais si l'ambiance de travail se détériore, si le contrôle se systématise, si l'autorité prend trop de place, alors ils n'hésiteront pas à changer.
Ils souhaitent un management de la confiance, ouvert et positif. La confiance des deux parties est indispensable pour travailler sereinement. Lors de l'entretien de recrutement, et contrairement à leurs aînés, ils posent des questions sur leurs droits et annoncent leurs prétentions salariales. L'expérience n'est pas une fin en soi et ils savent que le potentiel se monnaie également très bien. Ils attendent de leur hiérarchie un contact direct et sans pédance, ce n'est plus "je vais faire et tu vas apprendre" (monologue de la hiérarchie) mais "je sais faire" contre "moi aussi, j'ai des choses à t'apprendre" (dialogue).
Résolument tournés vers le monde, ils sont prêts à quitter un emploi pour voyager 6 mois/1 an à l'étranger. Ils n'en reviendront que plus forts : nouveaux bagages et nouvelle vision.
Créatifs, ils développent leur réseau à la vitesse de la lumière, ce qu'ils leurs apportent de nombreuses idées et également de formidables contacts en cas... de perte d'emploi. Mais quand le vent tourne, ils ne sont déjà plus là... le réseau toujours, facebook, viadeo, linkedin...