La loi du plus fort…
Publié le 15 juillet 2009 par Mister Gdec
La loi du plus fort…. est-elle toujours la meilleure ?
L’assemblée nationale vient donc d’adopter la loi dite sur le travail du dimanche (loi Mallié, Richard de son – doux – prénom…)
Vous pouvez toujours vous défouler en livrant le fond de votre pensée sur le site de l’UMP (voir ici)… Mais je crains que cela ne serve guère à grand chose… sinon à vous faire du bien et à éviter d’avoir envie de brûler des voitures, à Neuilly par exemple.
Quant aux socialistes et leur fameux recours si menaçant (qui doit bien faire sourire le petit !), ma foi, cela me laisse perplexe. Oui, probablement, c’est mieux que rien… Mais bon, voilà quoi.
Je rêve tout haut que les salariés concernés (pourquoi pas soutenus par des citoyens qui ne se réduiraient pas au rôle de consommateur auquel on veut les limiter, voire les asservir) se lèvent en masse pour faire connaître leur mécontentement sur le sujet, et fassent reculer ce gouvernement délétère et cette loi injuste, mais je ne crois plus vraiment dans le pouvoir de révolte des masses laborieuses…
Avec tout ce qu’on leur a mis dans les dents ces derniers temps, ils ne se sont en effet pas relevés, ni n’ont montré les dents pour autant… courbant l’échine sans nul doute sous le poids accablant et dissuasif de la crise.
Il faut dire qu’ils sont de surcroît bien anesthésiés (ou pas vraiment éclairés…) par une presse aux ordres, qui ne veut surtout pas faire de vagues… et des syndicats pour le moins timorés. A part les Solidaires, il n’y a en effet plus vraiment de syndicats très combattifs… à moins qu’il ne s’agisse de déloger des sans papiers de leurs bureaux : là, pour sûr; ils savent bien employer les grands moyens. Et des gros bras.
Pourtant, je considère, comme les 238 députés qui ont voté contre cette loi (282 pour, c’est donc peu dire qu’elle n’est pas très populaire !) qu’elle est dangereuse : aucune contrepartie pour les salariés, pas de volontariat, ni doublement du salaire, ni repos compensateur, dans certains cas ! Un recul social sans précédent comme sait si bien nous en concocter notre réactionnaire ultra-libéral en chef.
Entre les zones touristiques, les périmètres d’usage et de consommation exceptionnelle (PUCE), les cinq jours dits « du maire », et l’Alsace et la Moselle exonérée de la loi… voilà qui va constituer une sacrée cacophonie ! Les droits ne seront donc pas les mêmes pour tous, ce qui constitue une disparité de traitement qui va à l’encontre des principes républicains. D’où le recours projeté notamment par le PS, et l’intention de saisir le conseil constitutionnel, que bien entendu j’approuve. Même si on se passera en l’occurrence de mon avis….
Et je ne parlerai pas de la destruction (volontaire ?) du tissu social provoquée par le fait que de plus en plus de salariés travailleront ce jour là, n’ayant donc plus de temps en commun avec d’autres catégories de salariés, ou avec leur famille et leurs ami(e)s… ainsi que leurs enfants.
Et cela, c’est d’une cruauté psycho-pathologique sans nom qui me troue le bide et me donne envie de filer des mornifles dans la tronche à tout ce qui remue dans ce monde de nantis totalement déconnectés d’une certaine réalité du monde du travail, qui souffre et sue sans avoir davantage à la fin du mois.
Et de cela, un jour, ces privilégiés en rendront compte devant un tribunal populaire. Foi de Robespierre, Paul, Jacques, ou Roland. Car je considère que face à tant de violence économique et politique, voire dictatoriale, répondra forcément, un jour ou l’autre, une violence en retour dont personne ne sait encore aujourd’hui d’où elle viendra. Mais qui est latente, souterraine, et commence déjà à s’exprimer dans certaines émeutes urbaines. Et dans certaines entreprises en faillite. Provoquée ?
Qui sème la misère récolte en effet la colère.
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