Avec l’obligation de vendre toujours plus, les magazines ont souvent tendances à négliger le côté image. C’est en tous cas l’avis de Catherine Rochette et Gérard Prévost, binôme inséparable et fondateurs du magazine Glint. « Nous nous destinons à une élite, aux initiés, aux amateurs de raffinement, du beau, de l’art et de la photo », déclare le tandem.
Car ce nouveau semestriel est bel et bien un hommage, au fil de ses 180 pages grand format, à la photographie et aux photographes. Ils étaient six à collaborer à ce premier numéro, édité à 10 000 exemplaires et vendu, au prix de 8 euros, en kiosque mais également dans certains lieux de prestige, tels que le Palais de Tokyo.
« Avec le web, la presse est menacée mais Glint mise sur le touché, on le garde comme un collector, un livre, ce n’est pas un magazine de news, c’est un magazine d’image que l’on pose sur sa table basse et que l’on lit tranquillement. Nous tenons à faire vraiment du haut de gamme », souligne le tandem.
Le numéro 2 – qui traitera notamment du manque à gagner des grandes maisons face à la contrefaçon, d’une saga sur les polos et des parfums haut de gamme avec les sur-mesure conçus par Cartier – marquera les premiers pas du support hors des frontières françaises. 2000 à 5000 exemplaires de plus seront alors édités pour toucher Londres, Milan, l’Espagne, l’Allemagne et les pays asiatiques, « partout là où se passent la mode », continuent Catherine Rochette et Gérard Prévost.
En 2003, ce sont eux qui donnaient naissance à C&G après avoir dans les années 80 lancé Mode Magazine. Le directeur artistique et photographe et la journaliste rédactrice ont également été à la tête d’une agence de mannequins à Paris pendant plus de vingt ans.
Avec Glint, ils débutent une nouvelle aventure via leur société d’édition Creative Concept Edition et souhaitent ainsi « insuffler un vent de modernité, traquer les nouvelles tendances et les images les plus esthétiques pour faire partager aux lecteurs leur goût immodéré de l’excellence ».
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