Vis ma vie avec un marathonien du dimanche

Publié le 12 juillet 2009 par Carmel

Je vous ai déjà parlé de mes enfants mais très peu de celui qui les a conçus : leur père. Ma douce moitié. Mon amoureux de 20 ans.

Et pourtant. Il mérite un billet à lui tout seul. Et moi une médaille d’or dans la catégorie femme de marathonien du dimanche. Oui du dimanche, parce qu’à part ça il a un vrai métier.

Il court et prépare deux marathons par an, fait un peu de muscu et va au boulot tous les jours à vélo. Bref pas un jour sans sport. Ou presque. Comme moi. Ou presque.

Morceaux choisis de notre quotidien.

Il mange des pâtes, des pâtes, des pâtes et des bananes. En période d’entraînement, des protéines en poudre aussi en guise de 4 heures. Et des compléments alimentaires achetés sur le net : spiruline pour la forme et harpagophytum pour ses genoux. Ahhhhh ses genoux. Coooomme il en prend soin… Il leur parle, il leur applique de la glace quand ils se plaignent, du Synthol quand ils se bloquent. Ils s’aiment ces 3 là !

Jamais d’alcool. Un bureau transformé en mini-salle de sport avec tapis de course dernier cri. Oui m’sieurs dames. Equipementier de sport à lui tout seul. Meilleur enchérisseur sur eBay dans la catégorie : chaussures de running et tenues de sport. Un sommeil sacré. Y compris à la naissance du bébé.

Je vis sa passion. Mais pas tout à fait comme lui. Vous l’aurez compris.

Prague. Mai 2008. Son premier marathon. Je suis pétrifiée au départ. 42km195. Et s’il mourrait en course ? Veuve à 38 ans. Au 30ème km, je l’attends. Je cours à ses côtés une cinquantaine de mètres pour l’encourager. Il m’avouera après la course avoir pensé à cet instant « si elle court aussi longtemps à ma vitesse, c’est que je suis complètement cuit ! » Quand je vous disais qu’on était en osmose…

Rome. Avril 2008. 8 semaines de préparation intensive. Je sais qu’il finira. Je sillonne la ville pour l’encourager au 5ème, au 10ème, au 20ème puis au 35ème km. Je le loupe à chaque fois, je fais des photos floues. Au 35ème, je le vois, il me voit ! Et il me balance sa ceinture de tubes énergétiques … comme prévu, mais sur le moment j’avais oublié et ça m’énerve !

Il franchit la ligne d’arrivée en 3h18mn. Il n’a pas atteint son objectif : 3h15 (!!!!!) La faute à son corsaire Skins, trop ajusté pour ses cuisses musclées.

Débriefe d’après course. Oui on débriefe aussi.

J’avance une autre analyse sur sa soi-disant contre-performance. Je mets en cause, en tant que spécialiste, le fameux mur du marathon.

Et là il se transforme en Jérôme dans les Bronzés font du ski et moi par la force des choses en Gigi !

Jérôme
[à Gigi] : J’ai pas accroché j’ai ripé ! Parles pas de c’que tu connais pas ! Mais qu’elle est conne celle la !!!

Bref. Obligés de se rendre à Toulouse, pour le marathon, le 25 octobre prochain afin de départager Jérôme et Gigi dans les Bronzés font de la course à pied. Et puis, maintenant que je vous l’ai présenté, maintenant que vous le connaissez, il va pouvoir m’aider à répondre à des questions un peu plus pointues sur le sport et le bien-être posées par vous, les hommes. Parce que vous le valez bien !