Mais ces verrous méritent-ils le chant apocalyptique qu'entonnent ses rétracteurs ? De fait, ils ne font que répondre à une angoisse, qui, comme toutes, est irrationnelle. D'une part parce que l'on n'expédie pas un livre papier avec la simplicité d'un email, comme on le ferait avec un livre numérique. Ensuite se pose le problème de la culture massive, libéralisée par Internet.
Oui, mais... interroge l'éditeur : qu'arrivera-t-il alors à Hollywood, et à tout ce qui actuellement génère de l'argent par le biais des majors, mais se fait également pirater ? Fin des bests-sellers, sans pour autant que les auteurs n'y gagnent ? Ce qui nécessite bien que, comme dans toute entreprise, on prenne un minimum de sécurités. Et pour cela, le DRM serait le seul outil disponible. Si le web est primordial dans la promotion de la culture, estime l'éditeur, alors le DRM a un rôle à jouer. Loin d'être un garant, il incarne un mécanisme de protection.
Et de proposer sept suggestions, ou base de réflexion, dont certaines feront sourire.
- L'interopérabilité, à un niveau réel, et qui devrait être une priorité pour tous.
- Des DRM plus souples
- Plus de choix et de granularité sur les verrous disponibles : des DRM plus ou moins lourds, en fonction des titres, par exemple.
- Plus de DRM sociaux, qui impliquent la simple présence d'un prénom et d'un nom, et permettent de retracer longuement les pistes.
- Une connaissance des usages des utilisateurs et des situations dans lesquelles les DRM sont justifiés.
- Créer un échange : si l'on place un DRM, alors il faut un retour pour le consommateur, et lui rende l'offre attractive.
- S'ouvrir à d'autres modèles de commerce : le DRM ne peut pas être une fin en soi.