N°93... 9-3... 9-cube... Ca méritait un podcast... Mais mon flow n'est pas terrible... Ca ne serait pas crédible... On oublie.
Kristov, Ed-äke, Junie Jungle, un soir de la semaine dernière... En live, en acoustique. Pop, metal, hard rock... Pas encore signés, mais passionnants. passionnants, car au coeur de la crise de l'industrie du disque, sur fond d'HADOPI, des jeunes de moins de 30 ans, parfois moins de 20, se passionnent pour la musique et veulent y faire carrière. Essayer, persister, se produire, créer, réussir. Un truc de fou. Kristov et Ed-äke, déjà chroniqués ici. D'un côté une voix incroyable, une pop élégante soutenue par un combo efficace et fin. De l'autre l'énergie brute, la présence. 3 guitares. De quoi faire beaucoup de bruit. Et pas pour rien. Junie Jungle... Un girl group qui revendique l'héritage d'AC/DC. Une chanteuse de moins de 20 ans qui revendique l'influence de Bon Scott. Et qui sort une voix puissante qu'on imaginerait travaillée depuis des années à la clope et l'alcool. Incroyablement puissante. Un combo né du split des Cognacq Jays. A suivre.
Re-Kristov et les Commoners à l'OPA vendredi soir. Version électrique. Kristov est à l'aise en anglais. Mais veut faire une pop rebelle et francophone. Belles chansons, belles mélodies. Compos perso... A suivre. Le garçon le mérite.
Et pendant ce temps-là... Enfin, quelques jours plus tard, sous la Tour Eiffel, l'empereur sur fond de plans sociaux, de crise et de bordel général offre au bon peuple quelques circenses... Pour le panem, on verra plus tard... Johnny Hallyday... La presse s'affole en ce lundi matin, esbaudie par les chiffres... 1 Million de pékins à Paris, pour les festivités du 14 juillet, 700 000 pour l'idole des jeunes (TM)... Sans moi. Johnny dure, me direz-vous. So what, vous répondrai-je. Longévité n'est pas signe de qualité. Johnny, c'est le PPDC* franchouille. Une aberration artistique. Caméléon, ayant épousé toutes les modes. Toujours une opreille qui traine pour épouser l'air du temps et suivre les errances du wock'n'woll. Entendons-nous bien. Il y a le wock et le rock. Le wock est aussi appelé variété... Alors que la pop à l'américaine peut peut compter Tony Bennet dans son giron... Allez ne pas comprendre... On est en France, patrie du wock'n'woll, où on aime en vrac Lara Fabian, Céline Dion, Johnny, JJ Goldman, Carla Bruni, Didier Barbelivien et, last but not least, Peter et Sloane...
Michael Mann, Public Enemies... La critique adore. Les réactions recueillies ça et là sont mitigées. Que les choses soient claires, j'ai adoré. D'abord, Michael Mann serait capable de mettre en scène les Pages Jaunes avec talent et imagination! Dans le cas présent, il est clair que le féru de pop culture américaine y trouvera son compte. John Dillinger, la crise de 29. La montée en puissance du FBI, et d'Edgar J Hoover - que l'on découvre fragilisé, soupçonnée d'incompétence en début de film et dont on sait, et c'est là la force du film, le destin et l'emprise qu'il va avoir sur plus de 40 années d'histoire américaine. Le film peut être lu à l'aune du Patriot Act et de la guerre au terrorisme post-11 septembre... Tous les moyens sont bons pour lutter, que ce soit contre le crime ou l'Axe du Mal... Montée en puissance de la Mafia, que Mann décrit en quelques scènes lourdes de sens... Dillinger, c'est le lonesome cowboy. Le Jesse James des années 30. Un pur individualiste tellement américain. C'est le maverick qui sera écrasé par le système. Coincé entre les intérêts divergents de la Mafia et de l'Etat Fédéral. Un beautiful loser.
JiBi... Il y a un an, un pote nous quittait volontairement. On a bu à sa santé jeudi dernier.
Enjoy!
* PPDC pour les embrumés du matin et les non-matheux, c'est le Plus Petit Dénominateur Commun. Autre PPDC, côté événementiel, le Tour de France...