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FEQ 2009 : Beast / Les Claypool

Publié le 15 juillet 2009 par Epicure
Les Claypool

Finalement j’ai décidé de laisser Epicure vivre avec elle-même son trip nostalgique en compagnie d’Indochine. Les Claypool, artiste que je ne connais que de réputation, jouait pour la deuxième année d’affilée au FEQ après un passage percutant l’an dernier et je voulais ne pas le manquer cette fois-ci.

Beast : puissant!

Beast d’abord. C’est la première fois que je voyais le duo Betty Bonifassi / Jean-Phi Goncalves en spectacle après avoir écouté quelquefois le premier album qui m’avait quand même un peu déçu. Laissez-moi vous dire que l’album prend du tonus lorsque joué live. Autrement dit, ça rentrait en cristi. Betty est toujours aussi charismatique, sans oublier sa voix géniale que l’on reconnaîtrait n’importe où, n’importe quand. Jean-Phi, aidé d’un guitairste et d’un bassiste, s’occupait des bidouillages électroniques ainsi que de la batterie qu’il fessait comme s’il jouait du Nine Inch Nails. Puissant, je vous dis.

Faudra vraiment que je me retape Beast, cette fois-ci en circuit fermé. La performance de ce soir m’a définitivement convaincu de la compétence et de la pertinence de ce groupe.

Les Claypool : flamboyant

Si Les Claypool était né vingt ans plus tôt, il est fort probable qu’il aurait fait un bout de chemin avec Frank Zappa. L’attitude iconoclaste est similaire, de même que son approche à la musique. C’est ce que j’ai eu en tête tout au long du spectacle.

Tel que mentionné, je n’avais jamais entendu une seule note des albums du célèbre bassiste avant ce soir. Ce n’est pas bien grave à mon avis car on n’aime pas Les Claypool nécessairement pour ses chansons, on l’aime pour sa virtuosité, ses innovations et sa personnalité. Il est vrai qu’il joue comme un dieu. Il peut être à la fois flamboyant et très technique, un peu à la manière d’un Steve Vai à la guitare (tiens, en voilà un qui a joué avec Zappa). Personnellement j’ai beaucoup aimé son tapping lors des pièces plus funk de son répertoire.

On a vraiment eu affaire à un trip de musiciens. Pendant que Claypool donnait sa clinique de basse, les trois musiciens qui l’accompagnaient - un percussioniste, un batteur et un violoncelliste - ont eu plusieurs occasions d’étaler leur immense talent au milieu de pièces ponctuées de longs passages instrumentaux. J’aimais bien au début mais un moment donné ça commençait à bien faire. Après 7-8 minutes de solos, t’as le goût d’entendre le prochain couplet. Je sais que je vais passer pour un zouf auprès des claypoolmaniaques mais visiblement je n’étais pas de l’audience cible ce soir.

Ce fut quand même un bon spectacle. J’ai aimé la plupart des pièces et Claypool est vraiment quelque chose à voir. Les sons qu’il parvient à sortir de sa basse sont parfois étonnants et prouvent que cet instrument peut très bien figurer à l’avant-plan.

(Photo : Flickr, N10Z)


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