Et si le brevetage des gènes n’avait pas été si désastreux qu’on le pensait? C’est l’opinion controversée qu’avancent deux duos d’experts dans deux essais parus récemment dans Nature.
C’est qu’avec le recul, on peut constater que le pire ne s’est pas produit: aucune compagnie ne s’est arrogé un monopole sur des tests génétiques qui auraient bloqué la recherche médicale ou la mise au point d’un traitement.
En fait, il ressort que les tests génétiques qui font l’objet d’un brevet ne sont ni plus coûteux ni plus difficiles à obtenir que ceux qui sont en accès libre. Et une étude publiée l’an dernier a établi qu’aux États-Unis, sur 40 000 de ces brevets, six ont fait l’objet de poursuites en justice, toutes réglées hors-cour dans les 18 mois.
Ce sera bientôt au tour de l’Europe d’expérimenter, elle chez qui les brevets croissent à présent plus vite qu’aux États-Unis.