Garden party de la diversité

Publié le 14 juillet 2009 par Frédéric-Michel Chevalier

J'étais invité, en compagnie de plusieurs membres des jeunes actifs, à la garden party de la diversité organisée par le Cercle de la Diversité Républicaine le 12 juillet à Sèvres. Quelque 300 participants, de toutes origines ont été accueillies par François Kosciusko-Morizet, maire de Sèvres et Dogad Dogoui, président du CDR. Thione Niang, président des jeunes démocrates américains, était l'invité d'honneur de cette réception. 


Originaire d'une famille pauvre sénégalaise, Thione Niang a émigré aux Etats-Unis en 2000 pour faire des études, sans argent en poche et avec, pour seul contact sur place un chauffeur de taxi new-yorkais venus l'accueillir à l'aéroport JFK. Pour survivre, il a enchaîné les petits boulots pour survivre à New-York puis à Cleveland, ville qu'il a rejointe parce qu'il y avait une université moins chère. Il s'est alors accroché, puis a cherché comment il pouvait s'engager au service du pays qui l'a accueilli. 
En 2005, il devient ainsi directeur de campagne du candidat de son quartier au Conseil municipal de Cleveland. Un an plus tard, il est le directeur-adjoint de campagne du candidat au poste de maire de la ville. Il y a aussi la rencontre avec un sénateur noir, Barack Obama, qui n'était pas encore candidat à la présidence des Etats-Unis. Ils ont échangé, évoqué l'Afrique et bien d'autres sujets. Thione a été enthousiasmé par cet homme qu'il a su séduire. C'est alors en 2007 que l'heure de Thione a sonné, lorsque les jeunes démocrates ont élu leur président. Puis il y a eu la candidature de Barack Obama, la bataille de l'Ohaio, dont Thione est un des principaux artisans, qui a fait basculer la campagne en faveur du Sénateur de l'Illinois... Aujourd'hui, Thione a son bureau au Congrès et continue à porter le message du président aux Etats-Unis et dans le monde. 

Le témoignage de Thione, illustre non seulement la vitalité du "rêve américain", mais il donne aussi un sens plus universel au "Yes we can" de Barack Obama. Il rappelle aussi qu'un des enjeux de la diversité, pour quelqu'un issu de l'immigration, c'est la citoyenneté, la capacité à trouver sa place et à tisser un lien fort avec son pays d'accueil, tout en gardant une place pour son pays d'origine. 
Personnellement, je suis très attaché à la promotion de la diversité qui est un des enjeux majeurs pour faire avancer la France au 21e siècle. Il s'agit d'adapter nos structures aux réalités de la société moderne et, en particulier, assurer l'égalité effective entre toutes les composantes de la société française. Il y a, en effet, encore trop "d'oubliés de l'égalité" : minorités visibles, femmes, classes moyennes et modestes, quartiers populaires, banlieues et zones rurales, handicapés et même, trop souvent... jeunes. Pour ne pas sombrer dans les caricatures ou les faux débats, il est important, comme l'a souligné Nicolas Sarkozy dans son discours devant le Congrès, de concevoir nos efforts en faveur de la diversité dans son ensemble.
A Puteaux, nous sommes particulièrement concernés par la question de la diversité. Un des charmes de notre ville est sa mixité sociale et ethnique. Une sorte de melting pot réussi dans un climat apaisé. Un modèle que nous nous devons de préserver et de renforcer par chacune de nos décisions politiques. Alors que l'opposition, en particulier Alternance Puteaux, prend un malin plaisir à nous diviser, à nous dresser les uns contre les autres par démagogie et populisme, la majorité municipale s'attache à rassembler. Nous devons néanmoins prendre des initiatives fortes pour préserver notre diversité et en faire un atout pour notre ville. Je ne manquerai pas, dans les mois qui viennent de prendre des initiatives et de formuler des propositions en ce sens. Il ne faudrait pas que la crise économique et ses conséquences sociales, le débat sur l'avenir de la mosquée ou la polémique sur le Niqab (que l'on croise de plus en plus fréquemment dans nos rues) de remette en cause notre modèle de mixité sociale, religieuse et ethnique réussie.