Elle touche, elle assassine...
Elle enveloppe, réchauffe.
Bouche décousue, à peine fermée, ce souffle qui s'échappe.
Regard volé, à peine quelques cils sur ce bleu.
La joue, véritable ruisseau asséché.
La main qui ne tient rien.
L'épaule, objet de désir.
Un coin d'oreille qui chuchote comme le vent.
Et la voici qui revient, elle tourmente, hante.
Elle ne rend pas plus fort, mais pas moins...
Elle veille pour les jours où ça va.
Elle reste cachée jamais loin.
Elle brise tant de fois.
Sa mélodie, on la reconnaît, la fuir mais elle rattrape.
Les yeux qui se tournent vers les cieux, les pensées qui se déchirent dans des corps abîmés.
Hachée, odieuse, sournoise, manipulatrice et curieuse... Elle se colle à nous, aspire le sang, l'envenime..
La peine, non rien ne vaut La peine... Et pourtant tant de fois elle gagne, nous gagne et nous apaise...
C'est si facile de s'enliser avec elle, de tomber sur les genoux, de crier la faute à qui...
Si facile de se laisser aller, d'oublier le combat.
Chaque jour où elle se présente nous perdons le temps de l'écouter, de consoler, de pleurer.
La peine ne vaut pourtant pas tant de peine à tenter de la diminuer.