crDe JJ Abrams on connait 3 séries cultes. L'une terminée, Alias, l'autre en fin de course, Lost et la seconde en pleine ascension, Fringe. Ces 3 séries sont devenues cultes pour leur réalisation, leur scénario mais également par le mystère qui les entoure. L'univers de JJ Abrams recrée en effet, dans chacune de ses productions, un univers particulier que nous allons détailler ici. En parlant d'abord des recettes communes aux séries et, ensuite, de la mythologie particulière de Fringe, qui pourra intéresser les petits curieux que vous êtes.
On a déjà relevé des similitudes entre les différents projets de JJ Abrams. Il y en a d'autres qui font partie du mythe Abramsien :
- Les relations conflictuelles père-enfant : dans Alias, Sydney et Jack Bristow ont mis plusieurs saisons avant d'avoir des relations quasi normales. Dans Lost, Jack Shepard est en conflit ouvert avec son père, médecin comme lui, qui est la cause de son voyage en Australie et donc de sa présence sur le vol 815. Dans Fringe, c'est le duo Peter et Walter Bishop qui reprend une thématique connue, celle du père et du fils obligés de s'entendre pour travailler ensemble, et qui ne se connaissent finalement pas.
- Une méchante organisation avec un projet machiavélique : l'Alliance et Rambaldi dans Alias, le Dharma Project dans Lost, le Projet et Massive Dynamic dans Fringe. On est presque dans la théorie du complot à la X Files, avec une petite poignée d'irréductibles qui se bat contre les grands méchants terroristes-savants fous-scientifiques prêts à tout pour prendre le pouvoir.
- Le héros / l'héroïne seule contre tous : Sydney Bristow, Jack ou Olivia Dunham, des personnages finalement seuls au monde, voire des paladins au sens roliste du terme. On note d'ailleurs une connotation religieuse dans 2 des noms choisis par Abrams pour ces personnages : Shepard vient de Sheperd qui signifie pasteur et Bishop (Walter / Peter) est la traduction anglaise d'évèque.
On pourrait trouver d'autres similitudes. L'une d'entre elles vient du procédé qui consiste à créer une véritable mythologie, voire un jeu de piste, autour des séries.
Dans Alias, on s'intéresse aux artefacts de Rambaldi, sorte de Leonard de Vinci incroyable. On y découvre l'existence de prophéties et d'un sigle. Dans Lost il s'agit de chiffres qui ont tenu tout le monde en haleine pendant des mois "4 8 15 16 23 42" et d'un logo, celui de Dharma Project.
Dans Fringe, le buzz commence à prendre forme et on entrevoit une explication à la présence d'éléments de la faune ou de la flore dans les épisodes et sur les affiches. ATTENTION SPOILER !
Il semble que toute la mythologie de Fringe soit construite autour du nombre d'or ou divine proportion et de la suite de Fibonacci, une formule mathématique en rapport avec ce fameux nombre d'or.
Pourquoi ? Parce que Fringe est d'abord basé sur la résolution d'énigmes scientifiques non expliquées et que le nombre d'or, depuis l'Antiquité, a trouvé des applications dans la science ou la culture, et même dans la nature.
De plus, les images ne sont pas choisies au hasard. Prenons l'exemple de l'hippocampe. Si on se réfère à l'animal, sa présence parait étrange. Mais si on se souvient que l'hippocampe est aussi une zone du cerveau humain en rapport avec la mémoire, là ça devient plus simple de faire un lien avec la série, et notamment avec les expériences de Bishop sur la connexion de souvenirs entre Olivia et John Scott.
La pomme, autre image utilisée, a également une connotation biblique ou mythologique. Péché originel (d'où la présence de deux foetus au niveau du centre ?) ou Pommes d'or du Jardin des Hespérides ?
Tout n'est pas résolu mais ça n'est que le début... A suivre...