(Trouvé via La Tribune)
Les deux auteurs nous y apprennent notamment que 54% des élèves sont issus d'un milieu favorisé, 30 % issus d'un milieu intermédiaire et seulement 13 % d'un milieu défavorisé. Soient des chiffres très différents de ceux relatifs aux bacheliers ou aux élèves inscrits à l’université.
Au delà de la différence moyenne de niveaux scolaire que l’on peut constater entre des élèves issus de milieux plus ou moins favorisés, d’autres explications plus révoltantes sont données par les deux sénateurs : un déficit d’information (les moins favorisés n’ont que peu connaissance de l’existence de ces classes préparatoires), des déficits matériels (les classes prépa sont inégalement réparties sur le territoire, 21 départements en sont dépourvus), des inégalités financières (1/3 des étudiants de classe prépa sont scolarisés en Ile de France où il est cher de se loger, une grande partie de ceux qui réussissent en prépa suivent des cours particuliers, etc.).
Ces informations soulèvent deux questions majeures. Premièrement, lorsqu’on sait que le prix de ces formations est d’environ 13 000 euros par an et par étudiant (soit un montant deux fois supérieur à celui d’un élève d’université), le commun des contribuables peut s’étonner que ses impôts servent à la reproduction des élites, davantage qu’à la solidarité.
Deuxièmement, au regard des besoins des entreprises en matière de profils diversifiés, il peut sembler regrettable (voire préjudiciable) que la sélection des grandes écoles s’opère sur des échantillons aux caractéristiques bien souvent homogènes.
Le rapport
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