Ségolène Royal, par l'odeur alléchée, s'est mêlée de l'affaire, mais ni avoir usé de chantage. Des doutes auraient plané sur l'obtention de subventions futures pour le festival qui fêtait ses 25 ans de scène. Qu'en penser quand Jean-Louis Foulquier, le fondateur lance de telles accusations que Gérard Pont, le patron, infirme peu après ? La belle histoire...
Et la présidente socialiste d'ajouter que ceux qui ont apporté leur soutien à « ce rappeur » ont tout bonnement « perdu une occasion de se taire ».
MM. Lefebvre, Paillé et Lang, fessée donc
Or un soutien inattendu, émanant d'un homme qui voilà 3 ou 4 jours ignorait le chanteur, s'est ajouté aujourd'hui. Car Frédéric Mitterrand au micro de RTL en vaut d'autres ! « Je trouve toute cette polémique tout à fait ridicule. Orelsan exprime le dépit amoureux, avec des termes qui ne sont pas les miens, moi je ne parle pas exactement la même langue, mais il a tout à fait le droit de l'exprimer », explique le ministre. Pour lui, rien de choquant ni de répréhensible dans les textes d'un rappeur qui ne fait que parler d'amour.
Rimbaud-Orelsan même combat ?
Et d'ajouter : « Rimbaud a écrit des choses bien plus violentes et qui sont devenues des classiques. Je ne sais pas si les chansons d'Orelsan deviendront des classiques, mais en tout cas ce qui est certain c'est que c'est beaucoup d'agitation pour rien et qu'il a le droit tout à fait légitime de composer sa chanson et de la chanter où il veut. »
Que les détracteurs lèvent la main, le ministre a parlé. Et entretient le grand « débat sur la censure » dont le rappeur se félicitait dans une interview accordée à Sud Ouest. Selon lui : « Aujourd'hui Ségolène Royal m'empêche de faire mon métier », alors que l'UMP le soutient. Un monde à l'envers !
Royal récupère le bébé
Sale pute, la chanson incriminée serait un hymne à la violence contre les femmes, autant qu'un appel au meurtre - dixit des associations dégoûtées par les paroles. Argumentaire de Mme Royal, prise dans l'euphorie du devant de la scène : peut-on tolérer, interroge-t-elle « qu'un chanteur appelle au meurtre et à la violence contre les femmes, pas seulement dans une chanson, mais dans plusieurs, qu'il menace de les “marie-trintigner », de les “avorter à l'opinel” » ?