L'Inde invité d'honneur des fêtes du 14 juillet. Profitons bien de cette lune de miel parce qu'il est fort peu probable qu'elle dure très longtemps.
Alors que les chinois nous aient débarrassé de nos usines, avec toute notre gratitude pour la réduction des coûts engendrés, les indiens, qui excellent dans de nombreux domaines, et par exemple les mathématiques et l'informatique, feront bientôt de même avec les prestations intellectuelles.
C'est ainsi que nous serons bientôt heureux de n'avoir plus ni usines, ni laboratoires, le tout dans la joie et l'allégresse de bénéficier de produits moins chers, au moins pour un temps.
Evidemment, il faudra trouver le moyen de gagner quelque menu monnaie pour pouvoir acheter ces produits, ce qui risque d'être difficile sans emploi. La solution viendra peut être de proposer nos bras pour effectuer des petits travaux, à l'instar de ce qu'évoquait très récemment, Patrick Guyonneau, chef du service technologies de la sécurité intérieure au Ministère du même nom, en parlant des caméras destinés à équiper la police. "Ce matériel", disait-il donc fièrement et sans rire, "fabriqué en France avec des composants importés, coûte un peu moins de 1.000 euros".
La boucle est bouclée, après avoir sous-traité de petits boulots, puis de plus importants, puis d'encore plus stratégiques, voilà qu'un haut fonctionnaire est heureux de nous dire que nous sommes capables d'assembler trois morceaux de plastique entourant une haute technologie dont nous ne maîtrisons même plus la réalisation.
Il faudrait quand même que l'on finisse par comprendre que notre sécurité sociale, nos assurances chômages, nos congés payés et tous nos avantages acquits ne nous sont garantis par personne, et surtout pas par la Chine et l'Inde qui ont d'autres chats ou opposants à fouetter.
Nous n'avons nullement le monopole de l'intelligence et à force d'être toujours plus exigeants, toujours plus magouilleurs, toujours plus tire-au-flanc tout en bradant nos savoir-faire, il va bien falloir comprendre que rien n'empèche la France de devenir le tiers monde de nouvelles grandes puissances.