Comme par exemple cette fois, il y a environ un an, où un article du 24 Heures annonçait le déménagement des bureaux de Radio-Canada quelque part sur la rue Maisonneuve, au coin Papineau.
Avouez que c’est plein de bon sens, une tour de 20 étages avec des studios sous-terrains qui déménage dans une petite tour à bureau deux rues plus loin.
Et finalement, deux jours plus tard, un article erratum pour dire qu’ils s’étaient trompés. Que s’est-il passé? À quoi ont-ils pensé? Et surtout, quelle information a pu leur faire croire que Radio-Canada déménageait dans une autre tour à bureaux alors que la société d’état a du raser un quartier entier de Montréal afin d’y construire sa propre tour? Que ce soit une information sur papier ou une simple rumeur, il va de soit de l’auteur de cette bourde ne s’est pas du tout informé.
Étrangement, cet article a disparu des archives de Canoë et du site du 24 Heures.
Critique de l’absence
Vendredi soir, des collègues de travail allaient au gala Juste pour Rire de Mike Ward. Samedi soir, c’est moi-même qui y allait, grâce à une paire de billets qui m’a été offerte. C’était drôle, évidemment.
Mais presqu’aussi drôle que le gala, c’était l’article qu’un autre collègue de travail m’a rapporté hier, dans le journal 24 Heures toujours. Il s’agit d’une critique du gala de Mike Ward, intitulée «Toujours aussi provocant», et écrite par une certaine Marie-Ève Proulx.
L’un des paragraphes de cette critique va comme suit :
Bien appuyé par des humoristes de renom, tels que Martin Matte, Jean-Marc Parent, Martin Petit, Peter McLeod, Charly Pop et Sylvain Laroque, il a su déclencher une foule de situations farfelues et carrément déboussolantes au grand bonheur de son auditoire.
La seule petite chose, pour ceux qui n’étaient pas au courant, c’est que Martin Matte, Jean-Marc Parent, Martin Petit et Peter McLeod N’ÉTAIENT PAS PRÉSENT AU GALA de vendredi. Pour ce qui est de samedi, si Martin Matte et Peter McLeod y étaient, JMP et Martin Petit N’Y ÉTAIENT PAS.
Que doit-on alors déduire de cette bourde critique?
L’hypothèse la plus simple est que la madame Proulx n’a pas mis les pied au Festival Juste pour Rire. Car avouez que l’extrait que j’ai retranscrit pourrait s’appliquer à n’importe quel gala. Mais je crains qu’on doive mettre cette hypothèse de côté : l’article comprend des photos du gala, et elle explique plus loin des faits qu’on ne pourrait connaître que si on était parmi la foule. D’autant plus que le gala est commandité par Vidéotron et donc Québécor… ça aurait été juste étrange.
Second hypothèse, la plus probable, est qu’elle a rédigé l’article avant d’y aller, et a tenté de le peaufiner par la suite, mais en oubliant de modifier certains détails. Je n’y connait rien en journalisme, mais ce doit sans doute être une des manières de procéder.
Ce que je sais, par contre, c’est que pour n’importe quel journal, ça ne fait pas sérieux. Et pour un journal gratuit, distribué dans le métro de Montréal, et que je ne prenais déjà pas au sérieux, je ne vois vraiment pas comment on pourrait un jour me convaincre d’aller voir au delà de la page couverture.
Parlant de page couverture, le numéro auquel appartenait l’article susmentionné, avait en première page cette grande nouvelle d’intérêt public : «Chauffeur de taxi depuis 30 ans, Richer Francoeur rêve de devenir sénateur». Merci de couvrir les enjeux sociaux importants, Québécor! Y’a un Péladeau qui doit faire des pirouettes dans sa tombe…
PS : Étrangement, la critique du gala de Mike Ward a disparu des archives de Canoë et du site de 24 heures.