B: Aigle Bleu, très souvent, les événements qui affectent notre planète sont
interprétés par des autorités spirituelles comme des conséquences des actes commis par les hommes; ainsi, les cataclysmes naturels sont souvent considérés comme le résultat du mode de vie moderne
des Occidentaux, qui maltraite la planète et cause de sérieuses perturbations de l’équilibre naturel. Mais la plupart du temps, les régions les plus affectées ne sont pas celles des pays
industrialisés: les cyclones, tremblements de terre et tsunamis se produisent plutôt dans des régions très pauvres, tuant des centaines, voire des milliers de personnes, obligeant des populations
entières à se déraciner et à quitter leurs terres, et aggravant la misère dans ces régions. Quel sens peut-on bien donner à tout cela?
AB: Ceci n’est pas exact. Les cataclysmes naturels se produisent en Californie, en Nouvelle-Orléans, en Europe, pour ne citer que quelques événements des dernières années. Bien sûr, ces pays sont mieux équipés pour répondre au besoin des populations que les pays “pauvres”. Ce qui fait que nous ne ressentons pas la même compassion et que les médias ne véhiculent pas les mêmes images de désastre lorsque ce sont des pays “riches” qui sont touchés par de telles catastrophes. Il se pourrait également qu’il y ait une volonté délibérée de la part des médias d’exagérer l’image de la destruction dans ces pays pauvres, et de minimiser les choses pour les pays riches. Cela fait partie des conditionnements de l’époque moderne. En ce qui concerne la pollution et ses conséquences néfastes sur l’écologie, tous les pays souffrent aujourd’hui de ces problèmes qui ne connaissent pas de frontières. La pollution radioactive de Russie, par exemple, a été ressentie par beaucoup de pays en Europe, et on pourrait trouver bien des exemples similaires.