Témoignage de S. E. Monseigneur Loris Francesco CAPOVILLA
Monseigneur Loris Capovilla a été Secrétaire personnel du Pape Jean XXIII. Après la mort du « Bon Pape Jean », il a été nommé Evêque de Chieti e Vaso en 1967, puis transféré à la Prélature Territoriale de Lorette, comme prélat de Lorette et Délégué Pontifical pour le sanctuaire de Lorette.
Au mois de mai 1979 (ou 1980), je conduisis à Lorette Mgr Jean-François Arrighi, Recteur de la Trinité des Monts, et Responsable des Pieux Etablissements Français de Rome et de Lorette.
Il était très lié avec S.E. Mgr Capovilla qui nous invita alors à sa table pour le repas de midi. Nous étions trois en tout.
Mgr Capovilla nous parla de Jean XXIII. Après avoir pris connaissance du Secret de Fatima, nous dit-il, le Saint-Père voulut apprendre la langue russe. Un soir, à 23 heures, voyant la lumière de la chambre du Saint-Père allumée, Mgr Capovilla frappe à la porte pour voir s'il ne se trouvait pas mal.
Il trouva Jean XXIII à genoux sur un prie-Dieu, dans une profonde prière. Une fois celle-ci achevée, le Saint-Père lui déclara : « Je suis trop vieux pour apprendre le russe. Et puis je m’en remets à la volonté de Dieu. Je viens d’offrir ma vie au Bon Dieu pour la conversion du monde, comme l’a demandé la Sainte Vierge à Fatima, et pour que le Concile puisse à arriver à bon terme, car je ne suis plus en mesure de le contrôler et de le mener à sa fin ». C’était au moins de février 1963. Jean XXIII est mort le 3 juin 1963.
Mgr Capovilla nous parla ensuite de ce qui lui était arrivé après l’élection du Pape Paul VI : « A peine élu, et avant même d’être couronné, Paul VI voulut prendre connaissance du Secret de Fatima, ce qui n’aurait pas dû être difficile, puisque ce secret se trouvait au Saint-Office.
« Le Pape Paul VI me convoqua pour me demander où se trouvait le Secret de Fatima. Je lui répondis : Il est dans le bureau qui se trouve dans la chambre du Saint-Père, dans le tiroir de gauche, fermé à double clef. Le Pape Paul VI en a pris connaissance le jeudi 27 juin 1963, puis l’a replacé dans le tiroir ».
Et le secret qui se trouvait au Saint-Office ? [A SUIVRE]
Mgr J. MASSON