Je ne sais pas si l’Egyptien Alaa El-Aswany révélé par « l’immeuble yacoubian » va connaître une carrière identique mais force est de constater que notre dentiste de « Garden City » à un bel avenir littéraire à condition qu’il ne se perde pas dans le labyrinthique show de la promotion internationale.
Après « Chicago » son ouvrage « post-yacoubian » dont je ne connais rien, Actes sud nous a donc proposé cette année une troisième livraison, « j’aurais voulu être Egyptien », un recueil de nouvelles écrites alors que El-Aswany était encore tout jeune. L’histoire de ce livre, son écriture même, sont édifiantes. Fort du manuscrit de la nouvelle qui donne son nom au recueil, c’est vers l’Office National du livre du Caire, autrement dit le comité de censure, que El-Aswany s’est tourné espérant une bénédiction. Refus du comité qui indique alors que le texte est une injure au pays car on ne raconte pas des « balivernes » sur un tel mythe national. IL faut dire que le personnage principal qui s’exprime à la première personne est confronté aux pires travers de la société Egyptienne. Circulez ! dira donc l’Office National ne goûtant guère le plaisir de dialoguer avec l’auteur sur le thème « fiction et réalité ».
En débutant aussi mal dans la vie littéraire, ils étaient probablement nombreux à l’époque à ne pas trop miser…