Pour la curieuse que je suis, l’incipit (j’imagine que l’on peut étendre le mot jusqu’à un article de blogue) m’attise, comme à la pêche, un hameçon « mouche » qui fait mouche à tout coup. Le titre titille ma curiosité mais la première ligne (restons dans la pêche !) encore plus, surtout quand elle se brise en plein milieu, ça me frustre. Je tiens à vérifier si le poisson est gros, s’il gigote encore ou s’il frétille seulement. Si je tire un poisson mort, alors je le relance dans l’eau inerte et je m’empresse de changer de lac. Parce qu’il y en a marre de toujours tirer sans retirer, le temps du pêcheur est précieux. Et la règle d’or est ne pas pêcher seulement par gloutonnerie, tirant sur tout ce qui bouge, au risque de se ramasser avec des bouteilles vides de message. Ou avec une botte de caoutchouc mou qui pend au bout de son bras qui ne sait pas où la tirer et qui finit par la tirer, pour que quelqu’un d’autre la pêche et la tire un plus loin, un plus haut ...
Mais là, je vous sors de l’eau, au secours avant que l’on s’y noie, et vous assure qu’un petit pas de passion peut mener loin. Vous savez peut-être que l’informatique et moi, on se faisait des peurs pour rien (d’ailleurs la peur, c’est presque toujours pour rien). J’ai vaincu une part de ma peur, c’était obligatoire si je voulais passer le mot par ici. J’ai foncé dans le tas, comme on dit, le tas grenouillant (non, non, ne replongez pas), de mes « s’rai jamais capable, c’est pas pour moi la technique ». Lisez ci-dessous, tiré du dépliant des Correspondances d’Eastman où vaincre ses appréhensions peut mener :
ATELIERS
Jeudi 6 août, 15 h
Rencontre avec l’auteure du Passe-Mot / Bibliothèque d’Eastman Venise Landry, créatrice et auteure du Passe-Mot, un carnet littéraire (communément appelé un blogue) qui a vu le jour le 23 avril 2007, nous apporte les bonnes nouvelles du milieu littéraire du Québec. Les internautes ont pu apprécier quelque 400 chroniques, la plupart des critiques et comptes rendus de lecture. Profitez de ce guide averti pour apprivoiser la source précieuse d’informations et d’échanges qu’est le monde des blogues. Présentez-vous avec votre curiosité seulement ! Gratuit (stylo-passeport nécessaire) et inscription obligatoire à l’accueil.
Je crois à
L’occasion fait le larron. J’aime tendre l’oreille aux bouquineurs du dimanche dans les librairies. Ces personnes qui achètent rarement, pour qui entrer dans une librairie n’est pas un rituel mais un événement. Qu’ils repartent avec une pile de livres me réjouit. Et ça arrive, je l’ai vu. En autant qu’ils aient entendu parler, qu’une telle ait dit que c’est bon, qu’elle ait aimé. La référence. La présentation. Que l’étranger devienne familier.
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Hameçon mouche de la photo : C'est une mouche des plus classiques pour la pêche en sèche en petite et moyennes rivières. En grande taille elle imite aussi bien les mouches de mai que la célèbre « Mane ». Sur taille intermédiaire, en hameçon 14 par exemple, c'est une des meilleures mouches d'ensemble pour jauger un nouveau parcours. Hameçon 8 à 18.
http://pagesperso-orange.fr/mouches.moana/ailees.htm